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ГРАММАТИКА. I — Количественные наречия (Les adverbes de quantité)
I — Количественные наречия (Les adverbes de quantité)
(а) beaucoup, trè s, bien, assez, trop, peu, un peu, combien,
que (восклицательное), ne... guè re (= ne... pas beaucoup), ne... pas du tout
Примечания:
1) BEAUCOUP употребляется только с глаголом или с существительным, перед которым стоит предлог de, a также в сравнении.
TRÈ S употребляется перед прилагательным, наречием или причастием в
пассиве (participe passif):
Ils voyagent beaucoup — II a beaucoup lu — Ils sont beaucoup plus grands.
Ils font beaucoup de voyages.
Ils voyagent trè s lentement — Ils sont trè s contents, trè s inté ressé s.
(Но принято говорить: j'ai trè s faim — j'ai trè s soif — j'ai trè s peur.)
2) Другие наречия употребляются с глаголом, прилагательным или существи- тельным, перед которым следует ставить предлог «de».
Tu lis trop — Tu as trop lu — II a trop de peine — Que de voyages ils font!
3) BIEN может иметь значение beaucoup и сопровождаться артиклями du, de la, des в положении перед существительным:
Ce gâ teau est bien bon. — Vous marchez bien trop vite. — J'ai bien du travail — J'ai fait bien des voyages. — J'ai bien de la peine.
(б) plus, moins, autant, aussi... (que...) используются в сравнениях: AUTANT употребляется только с глаголом или перед существительным с
предлогом de.
AUSSI употребляется только перед прилагательным или наречием.
II neige autant qu'hier — II y a autant de neige qu'hier. Le ciel est aussi gris qu'hier — II neige aussi fort qu'hier.
(в) tant, si, tellement обозначают большое количество, употребляясь в воскли- цательных предложениях:
TANT употребляется с глаголом или перед существительным с предлогом de. SI употребляется перед прилагательным или наречием. Il neige tant! (tellement) — II y a tant (tellement) de neige! Le ciel est si (tellement) gris! — II neige si (tellement) fort!
(tant, si могут замещать autant, aussi в отр. предложениях: il ne neige pas tant qu'hier.)
' 189
VOLCANS (m.) D'AUVERGNE
«Ainsi, toutes ces montagnes, le puy de Sancy, le puy de Dô me, sont des volcans? Cela m'inté resse; est-ce que j'assisterai bientô t à une é ruption? — Vous arrivez un peu tard! Voilà bien des siè cles que ces volcans sont é teints. Vous n'avez guè re de chances (f.)1 de voir des flammes et de la fumé e s'é lever de leurs sommets (m.); au contraire, vous trouverez au fond de leurs cratè res (m.) des lacs circulaires, aux eaux claires et fraî ches. — Mais n'y a-t-il pas au moins des tremble- ments (m,) de terre, comme cela se produit souvent dans d'autres ré gions volcaniques du globe terrestre? — Non, nous sommes heureusement à l'abri de ces catastrophes (f.) et vous ne serez jamais ré veillé par des secousses (f.)2 dé sagré ables. Mais l'origine (f.) volcanique de nos montagnes explique la fertilité de notre sol: la lave, jadis ré pandue sur les flancs (m.)3 de la montagne jusque dans la plaine, s'est transformé e en une terre riche qui donne une herbe trè s nourrissante; voilà pourquoi nos vaches sont si grasses et donnent tant de lait. Et nos sources (f.) thermales, qui sortent toutes chaudes du sol, nous rappellent aussi que le centre de notre globe est toujours4 en feu».
Примечания:
1. Вам не удастся.... — Mais: J'ai gagné le gros lot à la loterie: j'ai eu de la chance.
2. Толчков, сотрясений. La secousse: verbe secouer.
3. По склонам. On dit aussi: les flancs de l'animal (mais: j'ai mal au cô té droit).
4. «Toujours» a ici le sens fré quent de: encore maintenant.
УПРАЖНЕНИЯ
I) Для каждого из перечисленных слов подберите однокоренное слово. Составьте предложения с найденными словами: montagne (f.); volcan (т.); frais, fraî che; arriver; tremblement (т.); chaud, chaude.
II) Найдите в тексте количественные наречия.
III) (а) Дополните предложения наречиями: beaucoup, beaucoup de или trè s: Je travaille. — J'ai travaillé. — J'ai du travail. — Je suis tr... occupé à travailler. — Je travaille souvent. — J'ai b... admiré ce volcan. — Ce volcan est ancien. — J'ai vu des volcans. — Les volcans sont tr... inté ressants. — Les volcans m'inté ressent. — Je suis tr... inté ressé par les volcans. — Les volcans ont de l'inté rê t à mes yeux. (Les adverbes doivent se rapporter aux mots en caractè res droits). — (б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.
IV) (а) Дополните предложения наречиями: assez или assez de: II fait chaud. — Nous avons de la pluie. — Le temps est pluvieux. — Je travaille. — J'ai travaillé. — J'ai du travail. — Je suis occupé. — // y a de la neige sur les montagnes. — On voit des nuages dans le ciel. — // est tombé des averses. — (б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.
V) (а) Перепишите предложения из упр. IV, дополнив их наречием trop или trop de: (б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.
Выполните аналогичное задание с bien, bien du, bien de la, bien des.
VI) (a) Дополните следующие предложения наречиями autant, autant de или aussi, добавляя в конце каждого предложения: qu'hier: // pleut. — La pluie est forte — II y a de la pluie. — Nous sommes mouillé s (participe à valeur d'adjectif). — Nous avons couru. — Nous courons. — Nous courons vite. — Nous sommes fatigué s. — Tu parles. — Tu parles lentement. — Tu es bavard. — Tu poses des questions.
(б) Поставьте получившиеся предложения в отрицательную форму.
VII) Перепишите предложения из упр. VI, дополнив их наречиями tant или tant de или si; опустите сравнение qu'hier. В конце каждого предложения поставьте восклицательный знак.
ТЕКСТЫ ДЛЯ ЧТЕНИЯ: УРОКИ 42 — 46
IL Y A CINQUANTE ANS...
(Le docteur Pasquier vient d'acheter sa premiè re automobile: il va
faire une promenade avec son fils et un ami de celui-ci.)
Nous ouvrî mes la remise. On y voyait une mé canique' extraordinaire que nous considé râ mes aussitô t avec respect et curiosité. La derniè re fantaisie, la derniè re folie de mon pè re.
«Jeunes gens, aidez-moi», dit-il, en ô tant sa jaquette.
Tiré e, poussé e, la voiture «sans chevaux» vint au grand jour (...).
«Ne vous installez pas tout de suite, fit mon pè re:
II faut soigner la mé canique».
Il prit une burette, une loque, un bidon de benzine et commenç a de tourner autour de la voiture en nous donnant maintes explications.
«C'est une voiture à pé trole, disait-il, avec un moteur Daimler, le vrai moteur du progrè s. Ce n'est pas le tout dernier modè le, sans doute. On fait, aujourd'hui, des voitures plus é lé gantes. Je ne m'y fierais pas: la mé canique est sacrifié e au luxe. Avant tout, la sé curité. Tenez, regardez, jeunes gens, comment se fait la mise en marché. Simplicité parfaite: je dé visse le robinet, je tourne le commutateur, et, maintenant, j'empoigne le volant de dé part».
Il avait ouvert la cage du moteur. On apercevait confusé ment toute une triperie mé tallique et, surtout, un lourd volant de fonte placé dans le sens des roues et que mon pè re saisit à pleine main. Il retint son haleine et fit un geste é nergique pour imprimer au volant un mouvement de rotation. La machine renifla longuement, é ternua, puis lâ cha quelque chose comme un aboiement.
«N'ayez pas peur, dit mon pè re, ce genre de moteur s'appelle, en propres termes, moteur à explosion. S'il pè te, c'est qu'il va marcher.
—Oh! dé clarâ mes-nous dignement, nous n'avons pas du tout peur. C'est mê me assez inté ressant».
Une dizaine de fois, mon pè re lanç a le volant sans ré sultat. Le moteur toussait, râ lait, renâ clait2 sans se dé cider. Et, soudain, il partit: «Тар, tap, tap» et la voiture se mit à trembler tout entiè re, avec un bruit de fusillade. Mon pè re, toujours souriant, remettait sa jaquette, son haut-de-forme, ses gants jaunes. Il dit:
«Laurent, tu monteras derriè re. On va placer le coussin. Ton ami se mettra prè s de moi (...).»
Mon pè re, bien droit, la main gauche sur la hanche, semblait parfaitement maî tre de cette force tempé tueuse. Comme nous arrivions sur la place de l'é glise, il souleva son couvre-chef et salua plusieurs personnes d'une faç on fort é lé gante.
«Je ne suis pas vindicatif», dit-il — et cela nous fit sourire, car il é tait passablement vindicatif — «mais je voudrais rencontrer cet imbé cile de Blottier pour lui montrer, confraternellement3, qu'au point de vue des idé es, je suis plus jeune que lui».
A cet instant pré cis, et sans aucune raison sensible, comme un cheval qui prend peur à la vue d'une brouette, notre voiture fit un é cart à droite et monta sur le trottoir. Elle y roula quelques mè tres et vint donner du museau dans la boutique du pharmacien.
«Ma manette de direction est un peu trop dé licate, fit mon pè re, mais ç a n'a pas d'importance, car je voulais, justement, passer chez le pharmacien. Tirez la voiture avec soin, mes garç ons, et replacez-la sur la chaussé e».
Nous fî mes de notre mieux pour exé cuter cet ordre. Une petite foule de badauds s'é tait rassemblé e pendant ce temps et quand mon pè re, de retour, remit la machine en route, nous dû mes prier les curieux de nous livrer passage.
La course reprit. Il faisait une douce et molle matiné e d'automne. De grands nuages semblaient chercher dans la campagne le point convenable pour lâ cher une averse indolente. Mon pè re dit:
«S'il pleut, Justin, tu ouvriras le parapluie qui est dans l'é tui d'osier, à ta gauche».
A ce moment, la pluie tomba. Justin, dé ployant le parapluie, se mit en mesure de proté ger mon pè re et le chapeau de soie de mon pè re. Nous avions quitté les maisons. Une grande plaine fraî chement labouré e se montrait sur notre droite (...). Le sol dé valait vers un hameau dont on apercevait les maisons et les vergers. La voiture avanç ait en é grenant un joli chapelet de dé tonations qui s'amortissaient dans l'é tendue. Parfois, quelque dé tonation manquait à l'appel4 ou bien faisait long feu5. Mon pè re souriait avec un sang-froid que, dans le fond de mon cœ ur, je jugeais remarquable. Il disait:
«Cette voiture peut faire dix-huit et mê me vingt ou vingt-deux kilomè tres à l'heure. Mais je ne la connais pas encore assez pour lui
demander le maximum. Ah! le pavé est mouillé. Moteur admirable, je vous l'ai dit. Le frein, malheureusement, ne m'inspire pas la mê me confiance».
Nous venions de nous engager dans la partie la plus dé clive6 de la cô te. La voiture sentait la pente et bondissait de bosse en trou. Mon pè re saisit le frein dans sa main droite et murmura:
«II serait pré fé rable de ne pas prendre le mors aux dents».
Nous avions cessé toute conversation, tels des expé rimentateurs au moment critique de l'é preuve. De toutes mes forces, je m'agrippais aux poigné es (...). Mon pè re murmura, d'une voix calme:
«Nous dé passons peut-ê tre le vingt-quatre ou le vingt-cinq à l'heure. Sentez-vous le vent de la course?»
Puis il ne dit plus rien et je pense que nous fû mes tous saisis d'une lé gè re angoisse. Nous arrivions au tournant de la route. Devant nous se pré sentaient un petit fossé, un talus modeste, quelques pieds carré s de chaume, enfin le mur d'une proprié té derriè re lequel jaunissaient des touffes d'acacia.
J'entrevis tout cela dans une sorte d'illumination. Mon pè re prononç a, la voix blanche: «Je tourne la manette à droite, puisqu'il faut aller à gauche». J'entendis cette phrase raisonnable, froidement mé ca- nique et, soudain, la voiture, au lieu de virer vers la gauche, se dirigea vers la droite, piqua dans le petit fossé, monta sur le talus, s'allé gea, d'un coup de rein, de ses trois passagers et fonç a vers la muraille.
Malgré la brutalité du choc, nous nous relevâ mes tous trois aussitô t. Je vis mon pè re courir aprè s son haut de forme, le ramasser, en lisser le poil d'un geste du coude et se tourner vers nous, souriant.
«C'est, dit-il, le phé nomè ne du dé rapage».
G. DUHAMEL, de l'Acadé mie franç aise, Vue de la Terre Promise Примечания'
1. La mé canique d'un moteur, ce sont les engrenages, les ressorts, les tiges qui composent ce moteur et le font marcher.
2. L'homme enrhumé tousse; le mourant râ le; une personne en colè re renâ cle en aspirant fortement l'air par le nez.
3. Как коллега, по-товарищески: Блоттье тоже врач.
4. Отсутствовал на поверке (из армейской фразеологии).
5. Давал осечку. Dans un autre sens, on dit: il est malade, il ne fera pas long feu: он болен и долго не протянет.
6. Самую пологую, самую покатую.
UN CONDAMNÉ ENCOMBRANT
(A Monaco, un mari a tué sa femme. Il est condamné à mort. Mais les instruments pour l'exé cution manquent à Monaco.)
On dé libé ra1 longtemps sans dé couvrir aucun moyen pratique.
Enfin le premier pré sident proposa de commuer2 la peine de mort en celle de prison perpé tuelle, et la mesure3 fut adopté e. Mais on ne possé dait pas de prison. Il fallut en installer une, et un geô lier fut nommé, qui prit livraison du prisonnier.
Pendant six mois tout alla bien. Le captif dormait tout le jour sur une paillasse dans son ré duit, et le gardien en faisait autant sur une chaise, devant la porte, en regardant passer les voyageurs. Mais le prince est é conome, c'est là son moindre dé faut, et il se fait rendre compte des plus petites dé penses accomplies dans son É tat (la liste n'en est pas longue). On lui remit donc la note des frais relatifs (...) à l'entretien de la prison, du prisonnier et du veilleur. Le traitement de ce dernier grevait lourdement le budget du souverain. Il fit d'abord la grimace; mais, quand il songea que cela pouvait durer toujours (le condamné é tait jeune), il pré vint son ministre de la Justice d'avoir à prendre des mesures4 pour supprimer cette dé pense. Le ministre consulta le pré si- dent du tribunal, et tous deux convinrent qu'on supprimerait la charge de geô lier. Le prisonnier, invité à se garder seul, ne pouvait manquer de s'é vader, ce qui ré soudrait5 la question à la satisfaction de tous.
Le geô lier fut donc rendu à sa famille, et un aide de cuisine du palais resta chargé simplement de porter, matin et soir, la nourriture du coupable. Mais celui-ci ne fit aucune tentative pour reconqué rir sa liberté. Or, un jour, comme on avait né gligé de lui fournir ses aliments, on le vit arriver tranquillement pour les ré clamer; et il prit dè s lors l'habitude, afin d'é viter une course au cuisinier, de venir aux heures des repas manger au palais avec les gens de service, dont il devint l'ami. Aprè s le dé jeuner, il allait faire un tour jusqu'à Monte-Carlo. Il entrait parfois au Casino risquer cinq francs sur le tapis vert.
Quand il avait gagné, il s'offrait un bon dî ner dans un hô tel en renom, puis il revenait dans sa prison, dont il fermait avec soin la porte au-dedans. Il ne dé coucha6 pas une seule fois. La situation devenait difficile, non pour le condamné, mais pour les juges. La Cour se ré unit de nouveau, et il fut dé cidé qu'on inviterait le criminel à sortir des É tats de Monaco. Lorsqu'on lui signifia cet arrê t, il ré pondit simplement:
«Je vous trouve plaisants. Eh bien! qu'est-ce que je deviendrai, moi? Je n'ai plus de moyen d'existence. Je n'ai plus de famille. Que voutez-vous que je fasse? J'é tais condamné à mort. Vous ne m'avez pas exé cuté. Je n'ai rien dit7. Je suis ensuite condamné à la prison perpé tuelle et remis aux mains d'un geô lier. Vous m'avez enlevé mon gardien. Je n'ai rien dit encore. Aujourd'hui vous voulez me chasser du pays. Ah! mais non. Je suis prisonnier, votre prisonnier, jugé et condamné par vous. J'accomplis ma peine fidè lement, je reste ici». La Cour suprê me fut atterré e8. Le prince eut une colè re terrible et ordonna de prendre des mesures. On se remit à dé libé rer. Alors, il fut dé cidé qu'on offrirait au coupable une pension de six cents francs pour aller vivre à l'é tranger. Il accepta. Il a loué un petit enclos, à cinq minutes de l'É tat de son ancien souverain, et il vit heureux sur sa terre, cultivant quelques lé gumes et mé prisant les potentats9.
Guy de MAUPASSANT, Sur l'eau. Примечания:
1. Дискутировали, совещались.
2. = заменить. Ce verbe s'emploie seulement dans la langue des tribunaux.
3. Эта мера (наказания).
4. Принять меры.
5 Verbe ré soudre = разрешить, найти решение. --Au passé composé: j'ai ré solu de faire... = j'ai dé cidé de faire. — Au passé simple: je ré solus de.
6. Dé coucher: ночевать вне дома.
7. Я не протестовал.
8. Был сражен, ошеломлен, потрясен.
9. Сильных мира сего.
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LE PETIT TRAIN
Autrefois, nous connaissions l'heure en é coutant siffler le petit train
qui va de Valmondois à Marines et vice versa,
pour transporter les betteraves et quelquefois aussi les gens.
C'é tait un é vé nement que l'arrivé e du soir à la gare de Nesles.
Mê me quand je n'attendais personne, et pas le moindre colis postal,
j'allais à bicyclette assister au dé barquement des voyageurs qui
[venaient de Paris,
le notaire, ou Mademoiselle Durand, la fille du pharmacien,
qui donne à Pontoise des leç ons de musique,
M. de Vigneron qui é tait allé à la Bourse et le jeune Henri Delarue
qui rapportait «Le Temps»1 à mon pè re.
Quelquefois encore, je voyais, ô bonheur, descendre du train
une jolie fille, ma voisine, dont j'é tais é perdument amoureux.
Je la saluais d'un air indiffé rent et je rougissais, et pour me faire
[bien venir 2 d'elle,
je la é passais à toute allure sur ma bicyclette, et le soir, au lieu
[de dormir,
j'exhalais mon amour en vers dé sespé ré s et dé testables.
Maintenant, les temps ont changé, il n'y a plus de jolie voisine
et, d'ailleurs, je n'é cris plus de vers.
Le petit train passe toujours aux mê mes heures, mais ce n'est plus
[à lui que nous faisons attention.
Ce n'est plus lui qui nous fait dire: «Le petit train a passé depuis
[un moment, on va dé jeuner.»
Maintenant, c'est sur l'avion de Londres que nous ré glons
[nos montres.
Il passe quatre fois par jour, juste au-dessus de mon jardin,
tantô t comme un pigeon noir, tantô t comme un beau navire d'argent;
suspendu à rien dans le ciel où il glisse.
Chaque fois, je lè ve la tê te et le regarde. Et Jean-Claude, que
[plus rien n'é tonne,
Lui aussi, cependant, lè ve la tê te et dit, a peu prè s comme moi
autrefois:
— «Voilà l'avion de Londres. On va dé jeuner» — ou «on va dî ner.»
Emile HENRIOT, de l'Acadé mie franç aise, Le Livre de mon Pè re. Примечания:
1. Название газеты.
2. Чтобы привлечь ее внимание.
3. Я изливал свою любовь... La fleur exhale un parfum = La fleur ré pand un parfum. Le poè te exhale son amour, ses sentiments = Le poè te exprime son amour, ses sentiments.
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