Студопедия

Главная страница Случайная страница

Разделы сайта

АвтомобилиАстрономияБиологияГеографияДом и садДругие языкиДругоеИнформатикаИсторияКультураЛитератураЛогикаМатематикаМедицинаМеталлургияМеханикаОбразованиеОхрана трудаПедагогикаПолитикаПравоПсихологияРелигияРиторикаСоциологияСпортСтроительствоТехнологияТуризмФизикаФилософияФинансыХимияЧерчениеЭкологияЭкономикаЭлектроника






III) (a) Составьтепять фраз с глаголами: monter, descendre, envoyer, venir, courir в главном предложении и с глаголами в неопределенной форме с пред- логом «pour».






(6) Повторите эти предложения, опустив предлог «pour».

IV) Поставьте глаголы главного предложения в imparfait и выполните
согласование времен по правилам литературного языка: L'agent fait les cent pas,
pour que rien n'é chappe à sa surveillance.
Les automobilistes traversent le marché
avec prudence, pour que les mé nagè res ne soient pas troublé es dans leurs achats.
Le
marchand de cravates s'installe toujours au mê me endroit pour que chacun sache où le
rencontrer.

VI) Эссе. Un marché en plein air dans votre pays.

ТЕКСТ 96

UN " CHANSONNIER" DE JADIS: ARISTIDE BRUANT

Aristide Bruant fut «un moment de Paris», ce qui n'est pas donné
à tous. Essentiellement «peuple», Bruant dé buta par la chanson
populaire, dans un petit café -concert de Nogent-sur-Marne, puis entra
au «Chat Noir». Tous chantaient la fameuse chanson de Bruant:

Je cherche fortune
Autour du Chat Noir,
Au clair de la lune,
A Montmartre, le soir.


Et par un beau soir de printemps, ce refrain, sur un vieil air
languedocien, é tait du plus bel effet.

Pourtant, ayant trouvé un mé cè ne1 qui lui prê ta mille francs pour
«partir»2, Bruant s'installa au n° 84 du boulevard Rochechouart, dans
l'ancien bureau des Postes et Té lé graphes, qui devint le «Mirliton».

Au «Mirliton», la clientè le ne fut pas d'abord trè s nombreuse. Un
soir, comme Bruant chantait une de ses nouvelles chansons, il remarqua
un petit monsieur souriant qui semblait bien se payer sa tê te3.
S'interrompant, il le prit à partie4 et commenç a de «lui causer»5 à la
faç on des cochers de fiacre6. Et voilà un client, qui au lieu de se fâ cher,
rit de tout son cœ ur, semble s'amuser é normé ment, renouvelle sa
consommation et revient plusieurs soirs de suite, amenant des amis.
Aristide avait trouvé sa voie: «Oh! vous aimez qu'on vous engueule7.
On va vous en donner pour votre argent.» Le bruit se ré pandit bientô t
chez les artistes, à la Bourse, dans le monde, qu'il y avait à Paris un
cabaret où l'on malmenait8 la clientè le en termes peu choisis. Alors les
clients affluaient. Les gens «chic» venaient voir et entendre cet Aristide
Bruant qu'on leur avait dit ê tre un homme extraordinaire et ils pouvaient
chaque soir le voir aller et venir dans son cabaret comme un tigre dans
sa cage.

(...) Il portait son lé gendaire costume: le veston de velours noir
laissant voir la chemise de flanelle rouge, les pantalons de mê me é toffe
que le veston et dont le bas disparaissait dans des bottes de pompier.
Naturellement, dans son cabaret il ne couvre pas son chef9 du grand
feutre noir à larges bords, il n'entoure pas son cou du cache-nez rouge
avec quoi son ami le peintre Toulouse-Lautrec l'a repré senté sur une
cé lè bre affiche. Mais, tê te nue, ses cheveux noirs et lisses reieté s en
arriè re dé couvrent un front haut qui domine un masque glabre, figure
d'empereur romain (...), profil de mé daille, avec une certaine amertume
dans le sourire. Tel quel, il n'y a pas à dire, il est trè s beau.

Il chante en marchant, ou il marche en chantant. Les clients
reprennent le refrain en chœ ur. Des clients entrent; on les engueule: ils
sont contents. Des clients sortent; on les engueule: ils sont contents. Les
mê mes clients é taient la veille chez Salis11, qui les appelait
«Messeigneurs, mes Gentilshommes, Vos Altesses Electorales» et ils
é taient contents. Le soir ils sont chez Bruant qui leur donne des noms de
poissons ou d'é chassiers, ou de ruminants, selon le sexe, et ils sont
contents.

MAURICE Donnay (qui fut chansonnier au «Chat Noir» et membre de
l'Acadé mie franç aise), L'Esprit montmartrois.


Примечания:

1. Меценат. 2. Начать свою карьеру. Можно также сказать: pour dé marrer.
3. Разг. Смеялся над ним. 4. Набросился, обрушился на нею (слово " partie" часто
употребляется как юридический термин и обозначает противоположную сторону
в процессе). 5. Неправильный с грамматической точки зрения, но очень
распространенный оборот речи. Правильнее сказать; causer avec quelqu'un.
6. Теперь говорят: как таксисты, у которых ''язык без костей1'. 7. Груб. Чтобы Вас
осыпали ругательствами. 8. Где изругивают. 9. Голову (устар). 10. Чисто
выбритый. 11. Тоже шансонье.

ТЕКСТ 97

UN «CHANSONNIER» D'AUJOURD'HUI

Depuis 25 ans, Jean Rigaux ne cesse de se moquer. Tous les soirs à la
Lune-Rousse1 il se met à parler de tout, de la politique, de ce qui se passe,
des gens en place et de la «confé rence au sommet»2, il parle pendant 35
minutes exactement, puis s'en va en laissant les gens fous de rire.

Et dire qu'il venait de passer son bac de math'é lé m3, qu'il allait entrer
à Polytechnique4...

C'é tait son pè re qui avait voulu. Son pè re, Lucien Rigaux, é tait
chanteur à l'Opé ra. La mè re, Jeanne Petit, é tait pensionnaire à la
Gaî té -Lyrique. Ils ré pé taient à leur fils:

«Ne fais pas comme nous. Entre à Polytechnique.»

Encore aujourd'hui, à 49 ans, lorsque -Jean Rigaux demande à sa
mè re, qui vit à Mé riel dans une des proprié té s de son fils, pourquoi ils
ne voulaient pas que ce fils soit5 artiste, elle ré pond en haussant les
é paules: «Parce que ç a ne fait pas sé rieux, pardi!»

Pour qu'il devienne ingé nieur, ses parents l'ont fait entrer au
lycé e. (...)

«Mon pauvre ami, lui dit le proviseur du lycé e de Poitiers, je ne
donne pas cher du sort que vous ré serve la vie, vous ne ré ussirez sans
doute jamais un examen.»

Pendant qu'il parlait, Jean Rigaux retirait sa cravate, dé boutonnait sa
chemise, rentrait son col à l'inté rieur.

«Que faites-vous? demanda le proviseur.

— Du train dont vous y allez, ré pondit Jean Rigaux, je finirai sur la
guillotine. Je pré pare le boulot.»6 (...)

Oui, mais le jour du premier examen, il avait la scarlatine. Le jour du
second, il é tait à Deauville: la troupe du Moulin-Rouge y donnait un
gala.


«Je te chasse, cria Lucien Rigaux.

— Mais papa, supplia Jean, qu'est-ce que je vais devenir, si tu ne
veux plus de moi?»

Alors le cé lè bre chanteur d'Opé ra eut un mot admirable; il murmura
accablé:

«Maintenant que tu m'as dé shonoré, tu n'as plus qu'à faire l'artiste».

Son pè re, plus tard, a é té bien é paté 7: Jean Rigaux a fait l'artiste et il
est devenu un des plus sé rieux augures politiques de la I-re moitié du
XX-e siè cle en France. Chez lui, cela n'arrê te pas: les ministres, les
dé puté s té lé phonent:

«Mon cher ami... que pense-t-on autour de vous, de telle ou telle
question?»

Autour de vous, cela aurait pu vouloir dire parmi vos amis poly-
techniciens
mais cela veut dire: «Que pense votre public, celui qui vous
é coute tous les soirs à la Lune-Rousse? Comment ré agit-il quand vous
lui parlez de la ré forme de la Constitution ou de l'augmentation de
l'indemnité parlementaire?»

«Je suis le baromè tre8 des Franç ais», explique Jean Rigaux, ravi. (...)

Aprè s onze ans passé s au Thé â tre de Dix-Heures, puis quatorze ans
à la Lune-Rousse, Jean Rigaux occupe aujourd'hui boulevard
Gouvion-Saint-Cyr l'ancien appartement de Lucienne Boyer9, un trè s
bel appartement. Avec une trè s belle collection de tableaux. Le tableau
qu'il pré fè re, c'est une nature morte de Claude Lepape qui repré sente
tout ce qu'il aime: un verre de biè re bien doré e (il a soif), une montre
(il est exact), le portrait de Claude Debussy (il aime la musique), un
cigare (de la marque qu'il aime), des foulards de soie multicolore et des
chemises bariolé es (il en porte chez lui), une casquette de yachting
(il fait des croisiè res), un petit nœ ud papillon (il en porte sur scè ne), une
tasse de thé et une madeleine (il lit Proust)10.

Il a une curieuse faç on de pré parer ses numé ros1 ': il parle. Il parle
tout le temps: dans la rue, dans les boutiques, avec les passants, avec ses
amis, avec sa femme... Car il a fini par é pouser Carmen Boni, l'ancienne
vedette du muet12. (...)

Il ne peut pas s'empê cher de faire le pitre13 dix heures par jour. Pour
lui, l'expression «entrer en scè ne» est absolument fausse. Il n'a pas
besoin d'y entrer. Lorsque le soir, la speakerine l'annonce aux specta-
teurs de la Lune-Rousse, il quitte un groupe d'amis au milieu duquel il
est en train de faire un numé ro pour aller faire un autre numé ro devant
un autre groupe d'amis.

D'aprè s France-Dimanche.
273


Примечания:

1. Кабаре на Монмартре. 2. О встрече на высшем уровне, в которой
принимают участие главы разных государств. 3. Выпускной экзамен по
математике в лицее. 4. Высшая Политехническая школа, находящаяся
в Латинском квартале. 5. Franç ais parlé, au lieu de fû t. 6. Жарг Работу (для
палача!). 7. Удивлен. 8. Барометр. 9. Известная певица. 10. Намек на известный
отрывок из произведения М.Пруста. 11. Номера, свои выступления. 12. Немого
кино. 13. Паясничать, шутить, острословить.

СЛОВАРЬ

(Существительное numé ro/ Объясните значение слов и словосоче-
таний: Cet acteur comique
a fait un bon numé ro, que l'on a beaucoup
aplaudi.
Quel est le numé ro de votre passeport?Ah! c'est un joyeux
garç on.
Quel numé ro! — «Demandez les numé ros gagnants de la loterie na-
tionale!»
Elle est bien mal marié e, la pauvre. Elle a tiré un mauvais
numé ro. — Donnez-moi donc votre numé ro de té lé phone.Le candidat
é numé ra les divers sens des verbes pronominaux. — «4-e» est un adjectif
numé ral ordinal.Dans une piè ce, les figurants ne sont là que pour faire
nombre. — Les é toiles sont innombrables: on ne peut les dé nombrer. — Les
ennemis avaient un armement supé rieur, mais ils é taient
numé riquement plus
faibles; ils n'avaient pas
l'avantage numé rique.

ТЕКСТ 98

FARCE D'ARTISTE PEINTRE

Comme Montparnasse, Montmartre est un sé jour cher aux peintres.

Qui ne se souvient à Montmartre de l'aventure de l'â ne du bon
Fré dé? 1 Dorgelè s, par gageure, s'é tait juré de le rendre cé lè bre et... il tint
un jour le pari d'exposer aux Indé pendants2 une toile plus originale et
plus nettement ré volutionnaire qu'aucune autre. Le pari accepté,
Dorgelè s se creusa la tê te3, puis, flanqué du petit pè re Dé dé (André
Warnod), il arriva chez Fré dé ric, traî nant un huissier4 à sa suite... Le
brave homme effaré — car Dorgelè s, pour lui imposer, avait orné sa
boutonniè re d'une é norme rosette de l'Instruction Publique — ne
comprenait goutte à la plaisanterie. Mais on amena l'â ne. On lui attacha
un pinceau à la queue et on lui donna à manger.

«Surtout, n'y fais pas mal5 à mon Lolo, disait Fré dé. Hein! c'est une
bonne bê te... Il n'a aucune malice...


— Laisse..., ré pliquait Dorgelè s... Tu vas voir!»

Le pinceau chargé de couleur, le petit pè re Dé dé approcha de Lolo
une grande toile et à mesure que le brave animal manifestait son
contentement et remuait la queue, le pinceau commenç ait son travail.

«Attendu, ré digeait pendant ce temps l'huissier fort é tonné d'ê tre
mê lé à cette affaire, qu'ayant fixé un pinceau à l'extré mité caudale6 du
dit baudet, MM. Dorgelè s et Warnod en pré sence de M. Fré dé ric,
proprié taire, etc.»

«C'est é patant», observait celui-ci.

Or, le pinceau allait son train et, petit à petit, un barbouillage sans
nom recouvrant la surface qu'il fallait pré senter à l'admiration des
snobs, le «tableau» prenait forme. A vrai dire, ce n'é tait point une œ uvre
longuement mé dité e, mais à force de vider des tubes7, on pouvait saisir
par instants des effets fort curieux, des valeurs singuliè res, des rapports
et toute espè ce d'intentions.

«Hein, crois-tu! s'exclamait Dorgelè s. Ton bon Lolo a de la chance.
On paiera cher sa premiè re croû te! 8

— Et on la boira9, sois en-sû r, affirmait Warnod à Fré dé qui se
grattait la tê te.

— Messieurs, interrompit l'huissier que ce constat zoologique et
pictural ahurissait, quelle dé nomination assigner à cette œ uvre?

 

— Ma foi..., dit Dorgelè s.

— Inscrivez «Nature morte», proposa Fré dé ric.

— Non... non..., se ré cria Roland. Huissier, é crivez...»
Il dicta:

«Titre: Et le soleil se coucha sur l'Adriatique», puis signa en grosses
lettres: Joachim Raphaë l Boronali10.

Le succè s de cette toile aux Indé pendants passa ce qu'on eû t espé ré...
les envois les plus remarquables furent né gligé s au profit du bon Lolo et
Dorgelè s gagna aisé ment son pari.

FRANCIS Carco. De Montmartre au Quartier latin..
Примечания:

1. Фредерик, хозяин " Шустрого кролика", знаменитого кабаре на Монмартре.
2. В Салоне " Независимых'". 3. Разг. Ломал себе голову, шевелил мозгами
4. Судебный исполнитель, приведенный, чтобы юридически удостоверить
происходящее. 5. Pop. Ne lui fais pas mal. 6. L'extré mité de la queue (en latin, cauda).
7. Тюбики с красками. 8. Жарг. Мазня. 9. Мы выпьем, чтобы отметить этот успех.
10. C'est-à -dire Aliboron, nom donné à l'â ne: maî tre Aliboron.


 
 


ГРАММАТИКА___________________________

ВЫРАЖЕНИЕ НАМЕРЕНИЯ И ЦЕЛИ (окончание).

I.Союз... et (que) вводит второе придаточное предложение цели
в сложном союзном предложении, позволяя избежать повторения первого
подчинительного союза: On donne à manger à l'â ne POUR qu'il agite la
queue et (QU'IL) FASSE de la peinture. В данном случае глагол придаточного
предложения всегда стоит в subjonctif.

II. — Que: Parlez plus fort, que tout le monde entende! (= afin que, pour
que tout le monde entende!)

В разговорном языке, после предложения в повелительном наклоне-
нии, союз que приближается по смыслу к союзам, частью которых он
является: pour que, afin que.

III.Относительное придаточное предложение с глаголом
в subjonctif
может использоваться для выражения цели: Je veux voir un film
qui me divertisse. В данном случае, понятия цели и следствия пересе-
каются.

УПРАЖНЕНИЯ






© 2023 :: MyLektsii.ru :: Мои Лекции
Все материалы представленные на сайте исключительно с целью ознакомления читателями и не преследуют коммерческих целей или нарушение авторских прав.
Копирование текстов разрешено только с указанием индексируемой ссылки на источник.