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УПРАЖНЕНИЯ. I) Найдитев первой части текста: (а) три предложения, к которым можно поставить вопрос: qu'est-ce qui?
I) Найдите в первой части текста: (а) три предложения, к которым можно поставить вопрос: qu'est-ce qui? (б) два предложения, к которым можно поставить вопрос: qu'est-ce que?
II) Проанализируйте следующее предложение: La Provence est la terre des souvenirs anciens.
III) Найдите в тексте переходные глаголы, употребленные в активной форме (в изъявительном или повелительном наклонении). Разделите их на две группы:
(а) глаголы, прямое дополнение которых может быть выражено только существительным; (б) глаголы, прямое дополнение которых может быть выражено существительным или инфинитивом.
IV) Используйте глаголы предыдущего упражнения и составьте предложения с каждым из них: (а) по одному предложению с глаголами из первой группы (а);
(б) по два предложения с глаголами из второй группы (б).
V) Используйте в следующих предложениях выражение: assez pour: Soyez bon, ré pondez à ma demande. — La neige est dure, elle est glissante. —La glace de l'é tang est é paisse, elle ré sistera. — Ce vin est fort, il pourra vieillir. — Ce vin n'est pas fort, il ne pourra pas vieillir. — Ce lait est gras, il donnera un bon beurre.
VI) Используйте в следующих предложениях выражение: trop pour: Vous ê tes bon, vous ne pouvez pas refuser cela. — Cette ré gion est sauvage, elle n'est pas bien connue. — La neige est molle, elle n'est pas glissante. — La glace est mince, elle ne ré siste pas. — Ce vin est faible, il ne vieillira pas. — Ce lait ne peut pas donner de bon beurre parce qu'il est maigre.
VII) Преобразуйте следующие предложения, используя инфинитив с пред- логами: (a) pour (цель): Je me couvre, car je veux avoir chaud. — Je me couvre, car je ne veux pas avoir froid. — Je vous ai fait venir; je dé sire vous annoncer une nouvelle. — Nous nous levons, nous allons travailler. — II a acheté un poste de té lé vision; il voulait faire plaisir à sa femme.
(б) avant de (время): Dé jeunez d'abord, ensuite vous travaillerez. — II fait ses bagages, puis il partira.—II a visité le Pas-de-Calais, il a visité la Flandre plus tard. — On ré flé chit d'abord, ensuite on ré pond. — Nous sommes allé s à la messe de minuit, puis nous avons ré veillonné.
(в) Преобразуйте предложения из задания (б) с помощью конструкции: aprè s + infinitif passé: Например: J'ai travaillé, ensuite je suis sorti. = Je suis sorti aprè s avoir travaillé.
ТЕКСТЫ ДЛЯ ЧТЕНИЯ: УРОКИ 18 — 23 LES ENFANTS DANS LE JARDIN PUBLIC
(...) Ceci se passe aux Tuileries. Plusieurs Georges, plusieurs Jeannes, plusieurs Maries; Un qui tè te, un qui dort; dans l'arbre un rossignol; Un grand1 dé jà rê veur qui voudrait voir Guignol; Une fille essayant ses dents dans une pomme; Toute la matiné e2 adorable de l'homme; L'aube et polichinelle; on3 court, on jase, on rit; On parle à sa poupé e, elle a beaucoup d'esprit; On mange des gâ teaux et l'on saute à la corde. On me demande un sou pour un pauvre; j'accorde Un franc; merci, grand-pè re! et l'on retourne au jeu, Et l'on grimpe, et l'on danse, et l'on chante. О ciel bleu! C'est toi le cheval. Bien. Tu traî nes la charrette, Moi, je suis le cocher. A gauche, à droite; arrê te. Jouons aux quatre coins. Non; à colin-maillard. Leur clarté 4 sur son banc ré chauffe le vieillard. Les bouches des petits sont de murmures pleines, Ils sont vermeils, ils ont de plus fraî ches haleines Que n'en ont les rosiers de mai dans les ravins, ' Et l'aurore frissonne en leurs cheveux divins.
Tout cela, c'est charmant.
Victor HUGO, L'Art d'ê tre Grand-Pè re Примечания:
1. Adjectif mis comme nom. Quand un enfant voit un autre enfant plus â ge que lui, il dit: «C'est un grand!» Un enfant de quatre ans pense qu'il sera un grand, quand il aura sept ou huit ans; mais un enfant de huit ans rê ve d'ê tre un grand de quinze ans...
2. L'enfance est le matin de la vie; la vieillesse est le soir de la vie.
3. On = les enfants.
4. Les enfants sont purs comme la lumiè re. Clarté, ici, est pris au sens figuré: c'est une comparaison.
JEU DE GARÇ ONS
D faut savoir souffrir pour ses amis. J'en avais un, appelé Pierre. Je l'aimais tendrement. JJ y avait un pacte entre nous: on ne devait pas rapporterl.
Il me dit un jour: «Viens, nous allons jouer à Guillaume Tell»2.
J'ignorais ce Suisse hardi. En quatre mots, Pierre me conte son histoire et me met au fait. L'hé roï sme m'enflamme3, je veux aussitô t l'imiter. Pierre me dit:
«Prends cette pomme et mets-la sur ta tê te. Je vais l'abattre d'un seul coup».
Il me pose une pomme en é quilibre sur le crâ ne, il se recule de quatre pas. Il n'avait point d'arbalè te, mais un petit fusil à ressort, dit Eurê ka, qui lanç ait de courtes flè ches munies à leur extré mité d'une rondelle de caoutchouc. Mon ami vise lentement, assure exactement son coup; il presse la gâ chette, et je reç ois la flè che dans l'œ il. Ce n'é tait pas dans le programme, mais j'en vis trente-six chandelles4.
Voilà Pierre affolé et moi bien davantage, car la flé chette s'é tait collé e à mon orbite et, é tant neuve, elle adhé rait parfaitement. Je la dé tache, me frotte l'œ il, qui pleure un peu. Pierre l'examine, souffle dessus, et, pour se rassurer lui-mê me, il me rassure.
«Ce ne sera rien», dit-il.
J'avais assez mal, et vaguement peur du pire5. Mais je devais me taire; et, dans les tourments, on ne m'aurait rien fait6 avouer. Telle é tait la rè gle du jeu.
Mais quand je fus rentré chez moi, ma mè re me considé ra et poussa un cri en pâ lissant.
«Regarde-moi! Qu'est-ce que tu as à l'œ il?
— Moi? Rien, fais-je bravement.
— Tu as l'œ il plein de sang».
D'une main, ma pauvre maman me ferme l'œ il valide7, et de l'autre, elle montre deux doigts.
«Combien vois-tu de doigts?»
Je ne voyais rien. Je dis au hasard8:
«Quatre!»
On fit chercher le mé decin. Il lava doucement ma blessure, dont je ne souffrais d'ailleurs plus, et il tranquillisa ma mè re qui me croyait dé jà l'œ il crevé. Ce n'é tait rien.
Emile HENRIOT, de l'Acadé mie franç aise, Les Temps innocents.
Примечания:
1. Не ябедничать: de ne pas faire un rapport contre un camarade, de ne pas le dé noncer (expression courante chez les petits Franç ais).
2. Вильгельм Телль — национальный герой Швейцарии (XIV в.). Австрийский наместник заставил его стрелять из арбалета в яблоко, лежащее на голове его сына; Вильгельм Телль сбил яблоко стрелой.
3. Его героизм воодушевляет, воспламеняет меня: L'allumette enflamme le papier, qui prend feu. Le courage, l'hé roï sme enflamment le cœ ur humain.
4. Искры из глаз посыпались (фразеол.).
5. Peur des plus mauvaises choses, par exemple d'avoir l'œ il crevé. — Pire, le pire sont des formes du comparatif et du superlatif de mauvais.
6. Conditionnel passé de faire = mê me sous la torture, j'é tais incapable d'avouer.
7. Здоровый (антоним: invalide. L'hô tel des Invalides reç oit les soldats qui ont é té blessé s pendant la guerre et sont resté s infirmes).
8. Au hasard = наобум, наудачу. Par hasard = случайно, неожиданно. Quand on ne connaî t pas son chemin, on va au hasard. Mais, par hasard — d'une maniè re impré vue, inattendue.
LA POUPÉ E VIVANTE
Eponine et Azelma ne faisaient aucune attention à ce qui se passait. Elles venaient d'exé cuter une opé ration fort importante; elles s'é taient emparé es du chat. Elles avaient jeté la poupé e à terre, et É ponine, qui é tait l'aî né e, emmaillotait le petit chat, malgré ses miaulements et ses contorsions1, avec une foule de nippes et de guenilles rouges et bleues. Tout en faisant ce grave et difficile travail, elle disait à sa sœ ur dans ce doux et adorable langage des enfants:
«Vois-tu, ma sœ ur, cette poupé e-là est plus amusante que l'autre. Elle remue, elle crie, elle est chaude. Vois-tu, ma sœ ur, jouons avec2. Ce serait3 ma petite fille. Je serais une dame. Je viendrais te voir et tu la regarderais. Peu à peu tu verrais ses moustaches, et cela t'é tonnerait. Et puis tu verrais ses oreilles, et puis tu verrais sa queue, et cela t'é tonnerait. Et tu me dirais: «Ah! mon Dieu!» et je te dirais: «Oui, madame, c'est une petite fille que j'ai comme ç a4. Les petites filles sont comme ç a4 à pré sent.»
Azelma é coutait Eponine avec admiration.
Victor HUGO, Les Misé rables. 96
Примечания:
1. Котенок мяукал и изворачивался (пытаясь освободиться) = Le chat se tord dans tous les sens (verbe se tordre, 3-е groupe); il fait des contorsions
2. Tournure familiè re = Jouons avec la poupé e; «Où est mon livre? — Ton frè re est parti avec» (il l'a emporté).
3. Le conditionnel exprime une supposition — emploi courant dans les jeux des petits Franç ais.
4. Il est comme ç a = il est ainsi, on ne peut rien changer à son caractè re. — C'est comme ç a = c'est ainsi.
UN MONSIEUR BIEN AMUSANT
Les soirs qu'il se trouvait seul avec ma mè re et moi [l'oncle Baldi] inventait toujours quelque1 jeu nouveau, quelque surprise ou quelque farce; il singeait2 tous nos familiers, grimaç ait, (...) imitait toutes les voix, les cris d'animaux, les bruits d'instruments, tirait de lui des sons bizarres, (..) dansait, cabriolait, marchait sur les mains, bondissait par- dessus tables ou chaises, et, dé chaussé, jonglait avec les pieds, à la maniè re japonaise, faisant pirouetter le paravent3 ou le gué ridon du salon avec la pointe de son orteil; il jonglait avec les mains mieux encore; d'un papier chiffonné, dé chiré, faisait é clore maints4 papillons blancs que je pourchassais de mon souffle et qu'il maintenait suspendus en l'air au-dessus des battements d'un é ventail.
A. GIDE, Les caves du Vatican Примечания:
1. Un jeu nouveau.
2. Передразнивал, букв, обезьянничал. Le singe imite les hommes, dit-on. Singer quelqu'un, c'est imiter ses gestes.
3. Le paravent protè ge contre le vent; le paratonnerre protè ge contre la foudre.
4. De nombreux (adj. indé fini).
SPORTS D'HIVER
«La neige est bonne ce matin, dis-je au portier. — Demain, elle sera meilleure, monsieur». Un gamin m'interpella.
«Pourquoi que1 monsieur ne fait pas de la luge? C'est amusant aussi, la luge... c'est pour les enfants et les vieillards.
— Tu es certain que c'est pour les vieillards?
— Oh! oui, monsieur! grand-pè re en fait chaque matin». Cela me rassura.
1 «Et comment s'y prend-on?
— C'est facile, monsieur, on s'assied dessus et ç a part tout seul.
— Un guide n'est pas né cessaire?»
Il é clata de rire: «Oh! non, monsieur!»
J'allais enfin pouvoir me livrer aux sports d'hiver. Je m'achetai une luge. Une pente assez douce me tenta..., cependant j'aurais dû savoir qu'aprè s le premier virage...
«On s'assied dessus et ç a part tout seul». Cela m'enchantait. Je m'installai sur ma luge. On é tait vraiment bien sur cette luge, mais il y manquait un dossier.
«Tant pis, allons-y!»
«Seigneur! Au secours!» Je file à 602 à l'heure, la vitesse augmente, je deviens fou! Un choc..., une gerbe de neige... je suis enseveli!
«Maman!»
On appelle toujours sa maman quand on est vieux. Je vois du sang partout (...), je me tâ te..., rien... sauvé!
J'abandonne ma luge et je rentre à pied. Deux heures de marche. Je retrouve le gamin devant l'hô tel.
«Où est-elle votre luge, monsieur?
— Je l'ai abandonné e, elle allait trop vite pour moi.
— Monsieur ne s'est donc pas servi de ses pieds?
— Mes pieds? Pourquoi me serais-je servi de mes pieds?
— Pour freiner, monsieur.
— Il fallait freiner?
— Mais oui, monsieur, on freine avec ses pieds!»
Le lendemain, on me proposa une promenade en bobsleigh. «Ç a, monsieur, ç a vous amusera. «Aucun danger, n'est-ce pas?
— Vous serez six, celui de tê te tiendra le volant et comme vous n'ê tes pas entraî né 3.
— Mais si, je suis entraî né!
— Alors on vous mettra en queue».
Me serais-je trop avancé 4? Non. En queue, je tomberai sur les autres, je ne risque rien.
Nous voilà partis. C'est magnifique! Quelle douceur, cette course dans le silence! Un skieur veut nous dé passer... Il tombe, bravo! Doré navant, je ne ferai plus que du bobsleigh. En nombre5, d'ailleurs, on est immé diatement plus sû r de soi, plus courageux. Il me semble que
nous n'avanç ons pas. «Ne vous en faites pas6, dans quelques secondes, nous serons à 80».
A 80! J'enlace de mes deux bras celui qui se trouve devant moi. D'un coup de coude, il me rejette en arriè re.
Un cri: «Penchez à droite! — Pourquoi? — Un virage... gare!... freinez, l'homme de queue! — Quoi? — Freinez! Freinez! — Avec les pieds? — Mais non, freinez avec le frein! — Quel frein?»
Je n'ai rien compris..., nous culbutons, et quelle culbute!
Un ami m'a conseillé de m'acheter des patins!
P. WOLFF, «Le Journal». Примечания:
1. Pourquoi est-ce que. Ce gamin emploie une tournure courante chez les petits Franç ais.
2. A 60 km à l'heure.
3. Quand on veut ê tre un bon sportif, il faut s'entraî ner, c'est-à -dire s'exercer durement. L'entraî nement est quelquefois long; ensuite on est entraî né.
4. S'avancer, c'est aller en avant; mais il est parfois dangereux d'aller trop en avant. Au sens figuré, celui qui s'avance trop promet des choses qu'il ne pourra pas faire.
5. Quand on est nombreux.
6. Expression trè s populaire: ne vous faites pas de soucis: ne vous inquié tez pas.
LES MOULINS DE JADIS EN PROVENCE
Notre pays, mon bon monsieur', n'a pas toujours é té un endroit mort et sans refrains" comme il est aujourd'hui. Auparavant, il s'y faisait un grand commerce de meunerie, et, dix lieues à la ronde; les gens des mas3 nous apportaient leur blé à moudre(...).Tout autour du village les collines é taient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des ailes qui viraient4 au mistral par-dessus les pins, des ribambelles3 de petits â nes chargé s de sacs, montant et dé valant le long des chemins; et toute la semaine c'é tait plaisir d'entendre sur la hauteur le bruit des fouets, le craquement de la toile6 et le Dia hue! des aides meuniers (...). Le dimanche nous allions aux moulins, par bandes. Là -haut, les meuniers payaient le muscat. Les meuniè res é taient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d'or. Moi, j'apportais mon fifre, et jusqu'à la noire nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous, faisaient la joie et la richesse de notre pays.
Alphonse DAUDET, Lettres de mon moulin
Примечания:
1. = Mon cher monsieur [l'expression se dit surtout dans le Midi de la France; quelquefois, on dit simplement: «Mon bon».
2. Без песен, невеселая, безрадостная.
3. Mot de la langue provenç ale qui dé signe une ferme.
4. Крылья мельниц, поворачивающиеся под порывами мистраля. Un virage est un tournant de la routé. — L'auto a mal pris son virage.
5. Вереницы.
6. La toile qui est tendue sur les ailes des moulins et qui craque sous l'effet du vent.
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