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  • Текст 55






    COMMENT SE RÉ DIGE LE CÉ LÈ BRE
    «DICTIONNAIRE DE L'ACADÉ MIE»

    [En sé ance de Commission] le secré taire perpé tuel1 lit chaque mot,
    sa dé finition, ses exemples; propose les corrections à faire, l'adjonction2
    possible des mots nouveaux. Chacun é coute, en suivant le texte
    à corriger, collé à raison d'une colonne à la page sur un cahier blanc,
    discute le texte é tabli, en suggè re une modification. La meilleure
    formule est adopté e et dans nos sé ances ré guliè res, une fois expé dié es
    les affaires courantes3 et quand le directeur a demandé si l'Acadé mie
    «veut faire un peu de dictionnaire», on nous distribue, à tous, nos
    cahiers pré paré s; le secré taire perpé tuel relit chaque mot, les
    propositions ajouté es, les corrections suggé ré es par la Commission;
    chacun dit son mot, pré sente ses observations et, l'accord fait, on passe
    au suivant. Le nouveau texte admis est conservé, il va s'empiler dans
    une armoire, en attendant que la revision soit accomplie de A à Z.

    Je n'ai aucune honte à vous apprendre que nous n'en sommes qu'au
    milieu de la lettre B. Comme nous savons qu'il ne peut pas y avoir
    d'é dition nouvelle, utile, du dictionnaire de l'Acadé mie avant vingt-cinq
    ou trente ans, nous ne sommes pas pressé s. Quand on sera arrivé à la fin
    du Z, l'Acadé mie procé dera à un examen, rapide celui-là, de toute la
    revision obtenue jusque-là, l'amendera4 où il faut, et on pourra donner le
    texte à l'imprimeur. Ce sera la neuviè me é dition de notre dictionnaire;
    en trois siè cles et demi, cela aura fait à peu prè s trois é ditions par siè cle,
    c'est trè s suffisant pour enregistrer l'usage nouveau qui s'est é tabli.

    Je crois bon de vous montrer par quelques exemples comme il
    change. Entre la septiè me é dition de 1878 et la huitiè me de 1935, il s'est
    produit un accroissement considé rable dans la langue: pensez à toutes
    les applications des inventions nouvelles en physique, en chimie, en
    mé canique: l'automobile, l'aviation, l'é lectricité. Cela né cessitait beau-
    coup de termes nouveaux, mais il faut noter que le dictionnaire de
    l'Acadé mie, qui n'est pas un dictionnaire historique, et qui n'est pas non
    plus un dictionnaire d'Arts et Mé tiers, qui ne s'occupe que de la langue,
    n'a pas à enregistrer les termes techniques trop savants. L'é dition de
    1935, qui reste valable dans l'ensemble, doit dé jà ê tre modifié e, corrigé e
    et accrue sur certains points. L'affaire de la bombe atomique, par
    exemple, exigera d'abord d'indispensables adjonctions au mot atome, au
    mot bombe, au mot dé sagré gation. Dans l'ordre social, il a fallu dé jà


    ajouter au mot «assistant» l'exemple de la dé finition d' «Assistante
    Sociale», fonction qui n'existait pas auparavant...

    L'argot: une grande question à l'Acadé mie. L'usage nouveau n'est pas
    toujours trè s distingué. L'argot tend à envahir la langue et, depuis que
    tout le monde a passé par la caserne, le langage de caserne est entré
    dans la circulation et mê me dans la litté rature. Dans quelle mesure
    l'accepter? L'Acadé mie a accepté depuis longtemps le mot «chic», venu
    du langage des peintres; et le mot «é patant» qui vient d'é pater, au sens
    d'é tonner. Il n'est pas douteux, quand nous en serons à la lettre M, qu'il
    faudra mettre dans le dictionnaire le mot «marrant», le verbe «se
    marrer», qui sont devenus usuels. On observera qu'us sont familiers ou
    populaires. La difficulté sera d'expliquer ce que ces termes signifient
    exactement, car leur application est contradictoire. Vous dites trè s bien:
    «J'en ai marre» pour expliquer que vous en avez assez. Et cependant
    vous dites ou vous direz trè s bien: «C'est marrant», pour constater une
    drô lerie ou: «Je me marre bien», pour exprimer que vous vous amusez
    beaucoup. Excusez-moi si je dis «vous»; mais vous avez certainement,
    les uns et les autres, des fils «qui se marrent bien» et qui le disent
    comme ç a. Au reste «marrant» a dé jà fait son entré e à l'Acadé mie. Lors
    d'une assez ré cente ré ception, le directeur en exercice eut l'occasion
    d'é gayer un peu son discours. Et comme on riait, quelqu'un qui me l'a
    rapporté, [entendit] une trè s jolie voisine, et fort é lé gante, comme il
    convient au lieu et au jour, s'é crier le plus naturellement du monde:
    «Mais il est trè s marrant, celui-là!»

    Emile Henriot, de l'Acadé mie Franç aise. Confé rence faite aux «Annales».

    Примечания:

    1. Непременный секретарь. Он избирался на этот пост пожизненно.
    2. Добавление. 3. Une fois ré glé es (= aprè s avoir ré glé) les questions en cours
    (текущие дела).
    4. Внесет исправления и улучшения.

    LA DÉ POUILLE DE NAPOLÉ ON I-er
    ENTRE AUX INVALIDES (dé cembre 1840)

    ... Le cortè ge approche.

    Il est midi et demi.

    A l'extré mité de l'esplanade1 vers la riviè re, une double rangé e de
    grenadiers à cheval, à buffleteries2 jaunes, dé bouche gravement. C'est la
    gendarmerie de la Seine. C'est la tê te du cortè ge. En ce moment le soleil


    fait son devoir et apparaî t magnifiquement. Nous sommes dans le mois
    d'Austerlitz3.

    Aprè s les bonnets à poil de la gendarmerie de la Seine, les casques
    de cuivre de la garde municipale de Paris, puis les flammes tricolores
    des lanciers secoué es par le vent d'une faç on charmante. Fanfares et
    tambours.

    Un homme en blouse bleue grimpe par les charpentes exté rieures, au
    risque de se rompre le cou, dans l'estrade qui me fait face. Personne ne
    l'aide. Un spectateur en gants blancs le regarde faire et ne lui tend pas la
    main. L'homme arrive pourtant. (...)

    La garde nationale à cheval paraî t. Brouhaha dans la foule. Elle est
    en assez bon ordre; mais c'est une troupe sans gloire4, et cela fait un trou
    dans un pareil cortè ge. On rit.

    J'entends ce dialogue:

    «Tiens! ce gros colonel! Comme il tient drô lement son sabre!

    — Qu'est-ce que c'est que ç a? — C'est Montalivet»5.

    D'interminables lé gions de garde nationale à pied dé filent
    maintenant, fusils renversé s6, dans l'ombre de ce ciel gris. Un garde
    national à cheval, qui laisse tomber son chapska7 et galope ainsi
    quelque temps nu-tê te malgré qu'il en ait8, amuse fort la galerie, c'est-à -
    dire cent mille personnes. (...)

    Tout à coup le canon é clate à la fois à trois points diffé rents de
    l'horizon. Ce triple bruit simultané enferme l'oreille dans une sorte de
    triangle formidable et superbe. Des tambours é loigné s battent aux
    champs9.

    Le char de l'Empereur apparaî t.

    Le soleil, voilé jusqu'à ce moment, reparaî t en mê me temps. L'effet
    est prodigieux.

    On voit au loin, dans la vapeur et dans le soleil, sur le fond gris et
    roux des arbres des Champs-Elysé es, à travers de grandes statues blan-
    ches qui ressemblent à des fantô mes, se mouvoir lentement une espè ce
    de montagne d'or. On n'en distingue encore rien qu'une sorte de scintil-
    lement lumineux qui fait é tinceler sur toute la surface du char tantô t des
    é toiles, tantô t des é clairs. Une immense rumeur enveloppe cette
    apparition.

    On dirait que ce char traî ne aprè s lui l'acclamation de toute la ville
    comme une torche traî ne sa fumé e. (...)

    Le char avance lentement. On commence à en distinguer la forme. (...)


    Voici un cheval blanc couvert, de la tê te aux pieds, d'un crê pe violet,
    accompagné d'un chambellan bleu ciel brodé d'argent et conduit par
    deux valets de pied vê tus de vert et galonné s d'or. C'est la livré e10 de
    l'Empereur. Fré missement dans la foule: «C'est le cheval de bataille de
    Napolé on!»
    La plupart le croyaient fortement. Pour peu que" le cheval
    eû t servi deux ans à l'Empereur, il aurait trente ans, ce qui est un bel â ge
    de cheval.

    Le fait est que ce palefroi est un bon vieux cheval-comparse qui
    remplit depuis une dizaine d'anné es l'emploi de cheval de bataille dans
    tous les enterrements militaires auxquels pré side l'administration des
    pompes funè bres. (...)

    Aprè s le cheval viennent en lignes sé vè res et pressé es les cinq cents
    marins de la Belle-Poulen, jeunes visages pour la plupart, en tenue de
    combat, en veste ronde, le chapeau rond verni sur la tê te, les pistolets
    à la ceinture, la hache d'abordage à la main et le sabre au cô té, un sabre
    court à large poigné e de fer poli. (...)

    (Enfin le char funè bre passe devant Hugo.)

    Je puis le regarder à mon aise. L'ensemble a de la grandeur.
    C'est une é norme masse, doré e entiè rement, dont les é tages vont
    pyramidant au-dessus des quatre grosses roues doré es qui la
    portent. Sous le crê pe violet semé d'abeilles13, qui le recouvre du
    haut en bas, on distingue d'assez beaux dé tails: les aigles du
    soubassement, les quatorze victoires du couronnement1 portant,
    sur une table d'or, un simulacre de cercueil. Le vrai cercueil est
    invisible. On l'a dé posé dans la cave du soubassement, ce qui
    diminue l'é motion. (...)

    Rien de plus surprenant et de plus superbe que l'attelage de seize
    chevaux qui traî nent le char. Ce sont d'effrayantes bê tes, empanaché es
    de plumes blanches jusqu'aux reins, et couvertes de la tê te aux pieds
    d'un splendide caparaç on de drap d'or, lequel ne laisse voir que leurs
    yeux, ce qui leur donne je ne sais quel air terrible de chevaux-fantô mes.
    Des valets de pied à la livré e impé riale15 conduisent cette cavalcade
    formidable.

    En revanche, les dignes et vé né rables gé né raux qui portent les
    cordons du poê le16 ont la mine la moins fantastique qui soit. En tê te
    deux maré chaux, le duc de Reggio, petit et borgne, à droite; à gauche, le
    comte Molitor; en arriè re, à droite, un amiral, le baron Duperré, gros et
    jovial marin; à gauche, un lieutenant gé né ral, le comte Bertrand, cassé,


    vieilli, é puisé; noble et illustre figure. Tous les quatre sont revê tus du
    cordon rouge17. (...)

    Le char n'entre pas dans la cour des Invalides, la grille posé e par
    Louis XIV serait trop basse. Il se dé tourne à droite; on voit les marins
    entrer dans le soubassement et ressortir avec le cercueil, puis disparaî tre
    sous le porche é levé à l'entré e du palais. Ils sont dans la cour.

    C'est fini pour les spectateurs du dehors. Ils descendent à grand bruit
    et en toute hâ te des estrades. Des groupes s'arrê tent de distance en
    distance devant des affiches collé es sur les planches et ainsi conç ues;
    LEROY, LIMONADIER, rue de la Serpe, prè s des Invalides. — Vins fins et

    pâ tisseries chaudes...

    Victor Hugo. Choses vues.

    Примечания:

    1. L'esplanade des Invalides: площадь перед Домом Инвалидов. 2. Кожаная
    конская сбруя. 3. Солнце, осветившее конец сражения при Аустерлице (2 декабря
    1805 г.) — это исторический факт. 4. Национальная гвардия — нерегулярный
    корпус, состоящий из буржуа и призванный " поддерживать порядок".
    5. Политический деятель того времени. 6. В знак траура. 7. Кивер, расширя-
    ющийся кверху, какой носили польские уланы. 8. Malgré lui (litté ralement: si
    mauvais gré qu'il en ait, si dé sagré able que cela lui soit). 9. Барабанный бой.
    10. Зеленые ливреи носили слуги Наполеона. 11. Supposons seulement que... Mê me
    si le cheval n'avait servi que deux ans... 12. Название военного корабля, на котором
    привезли останки императора с острова Св. Елены. 13. Наполеон выбрал
    символом своего царствования пчелу. На гербе французских королей была
    изображена лилия 14. Вершина, верхушка. 15. См. стр. 169, примеч. 10. 16. Le poê le
    (от лат. pallium, manteau) — покров на гроб. Поддерживать края этого покрова —
    большая честь во Франции. (Ne pas confondre avec le poê le qui chauffe la chambre,
    ou la poê le à frire!) 7. Лента ордена Почетного Легиона.

    ТЕКСТ 57

    LA TOUR EIFFEL

    Vedette de Paris depuis plus de soixante-dix ans. (Hauteur: 318 m.
    Poids: 7000 tonnes seulement.)

    C'est une grande dame, dit-on. Elle a la tê te dans les nuages, les
    pieds sur terre1 et une santé de fer2. Son â ge? plus de 70 ans. Son nom?
    Tour Eiffel. Vedette depuis sa naissance (et mê me avant) elle a suscité
    bien des commentaires sé rieux ou badins3 quand elle n'a pas soulevé des
    polé miques passionné es...


    Ainsi, nous sommes en 1887. Premiers coups de pioche des terras-
    siers dans le sol du Champ-de-Mars: la construction de la tour est
    commencé e.

    Aussitô t, levé e de boucliers4 contre cette intruse5. Une protestation
    est adressé e au ministè re par des personnalité s des Lettres et des Arts:

    «Nous venons, é crivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs
    passionné s de la beauté jusqu'ici intacte de Paris, protester de toutes nos
    forces, de toute notre indignation au nom du goû t franç ais mé connu (...)
    contre l'é rection, en plein cœ ur de notre capitale, de l'inutile et
    monstrueuse Tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte
    de bon sens et d'esprit de justice, a dé jà baptisé e du nom de «Tour de
    Babel». Sans tomber dans l'exaltation du chauvinisme, nous avons le
    droit de proclamer bien haut que Paris est la ville sans rivale dans le
    monde. Au-dessus de ses rues, de ses boulevards é largis, le long de ses
    quais admirables, du milieu de ses magnifiques promenades, surgissent
    les plus nobles monuments que le gé nie humain ait enfanté s. (...)

    «Allons-nous donc laisser profaner tout cela? Car la tour Eiffel, c'est,
    n'en doutez pas, le dé shonneur de Paris. Chacun le sent, chacun le dit,
    chacun s'en afflige profondé ment, (...) Lorsque les é trangers viendront
    visiter notre Exposition, ils s'é crieront, alarmé s: «Quoi? C'est cette
    horreur que les Franç ais ont trouvé e pour nous donner une idé e de leur
    goû t si fort vanté?»

    C'est signé: Charles Gounod, Alexandre Dumas, Charles Garnier,
    Franç ois Coppé e, Victorien Sardou, Leconte de Lisle, Guy de Maupas-
    sant, Sully-Prudhomme, J.-K. Huysmans...

    (Et puis, on s'habitua si bien à cette é trange construction que
    Leconte de Lisle, le premier, vint faire son «mea culpa»):

    «[Le poè te a le devoir de saluer], dit-il, une audace magnifique, dont la
    majesté suffit amplement à le satisfaire. Ce colosse rigide et froid peut lui
    apparaî tre comme un té moin de fer dressé par l'homme vers l'azur, pour
    attester son immuable ré solution d'y atteindre et de s'y é tablir.»

    D'aprè s Jean Pré vot. Europe.
    Примечания:

    1. Avoir la tê te dans les nuages: быть мечтателем. Avoir les pieds sur terre:
    напротив, быть реалистом. 2. On dit une santé de fer pour une santé à toute é preuve =
    железное здоровье. Il y a encore ici un jeu de mots. Lequel? 3. Badins = шутливых,
    юмористических. 4. Всеобщее возмущение, негодование. Римские солдаты
    выражали недовольство полководцем, поднимая щиты. 5. Intrus = незаконно
    вторгшийся, непрошеный гость.







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