Студопедия

Главная страница Случайная страница

Разделы сайта

АвтомобилиАстрономияБиологияГеографияДом и садДругие языкиДругоеИнформатикаИсторияКультураЛитератураЛогикаМатематикаМедицинаМеталлургияМеханикаОбразованиеОхрана трудаПедагогикаПолитикаПравоПсихологияРелигияРиторикаСоциологияСпортСтроительствоТехнологияТуризмФизикаФилософияФинансыХимияЧерчениеЭкологияЭкономикаЭлектроника






Текст 30






UNE NOCE SE PERD AU MUSÉ E DU LOUVRE

(Vers 1870)

Le Louvre est sans doute le plus vaste musé e du monde: 50000 mè tres
carré s de superficie, 80000 antiquité s orientales, 25000 antiquité s é gypti-
ennes, 24000 antiquité s gré co-romaines, 5000 tableaux, 40000 estampes,
70000 dessins. Le vendredi soir, grâ ce à des milliers de projecteurs, les
salles sont splendidement illuminé es.

Gervaise, la blanchisseuse, é pouse l'ouvrier zingueur1 Coupeau. Pour
occuper l'aprè s-midi, la «noce» dé cide d'aller visiter le musé e du Louvre.

Enfin, aprè s avoir descendu la rue Croix-des-Petits-Champs, on
arriva au Louvre.

M. Madinier, poliment, demanda à prendre la tê te du cortè ge: C'é tait2 trè s
grand, on pouvait se perdre; et lui, d'ailleurs, connaissait les beaux^endroits,
parce qu'il é tait souvent venu avec un artiste, un garç on bien intelligent, auquel
une grande maison de cartonnage achetait les dessins, pour les mettre sur des
boî tes. En bas, quand la noce se fut engagé e dans le musé e assyrien3, elle eut
un petit frisson. Fichtre! 4 il ne faisait pas chaud; la salle aurait fait une fameuse
cave. Et, lentement, les couples avanç aient, le menton levé, les paupiè res
battantes, entre les colosses de pierre, les dieux de marbre noir muets dans leur
raideur hié ratique5, les bê tes monstrueuses, moitié chattes et moitié femmes,
avec des figures de mortes, le nez aminci, les lè vres gonflé es. Ils trouvaient
tout cela trè s vilain. On travaillait joliment mieux la pierre au jour
d'aujourd'hui6. Une inscription en caractè res phé niciens7 les stupé fia. Ce n'é tait
pas possible, personne n'avait jamais lu ce grimoire8. Mais M. Madinier, dé jà
sur le premier palier avec Mme Lorilleux, les appelait, criait sous les voû tes:
«Venez donc. Ce n'est rien, ces machines9... C'est au premier10 qu'il faut voir.»

La nudité sé vè re de l'escalier les rendit graves. Un huissier superbe,
en gilet rouge, la livré e11 galonné e d'or, qui semblait les attendre sur le
palier, redoubla leur é motion. Ce fut avec respect, marchant le plus
doucement possible, qu'ils entrè rent dans la Galerie franç aise.

Alors, sans s'arrê ter, les yeux emplis de l'or des cadres, ils suivirent
l'enfilade des petits salons, regardant passer les images, trop nombre-
uses pour ê tre bien vues. Il aurait fallu une heure devant chacune, si l'on
avait voulu comprendre. Que de tableaux!., ç a ne finissait pas. Il devait
y en avoir pour de l'argent! Puis, au bout, M. Madinier les arrê ta
brusquement devant le Radeau de la Mé duse12; et il leur expliqua le


sujet. Tous, saisis, immobiles, se taisaient. Quand on se remit
à marcher, Boche ré suma le sentiment gé né ral: c'é tait tapé 13.

Dans la galerie d'Apollon, le parquet surtout é merveilla la socié té, un
, parquet luisant, clair comme un miroir, où les pieds des banquettes se
reflé taient. Mlle Remanjou fermait les yeux, parce qu'elle croyait marcher sur
de l'eau. (...) M. Madinier voulait leur montrer les dorures et les peintures du
plafond; mais ç a leur cassait le cou, et ils ne distinguaient rien. Alors, avant
d'entrer dans le Salon carré 14 il indiqua une fenê tre du geste, en disant:

«Voilà le balcon d'où Charles IX a tiré sur le peuple»15.

Cependant, il surveillait la queue du cortè ge. D'un geste, il com-
manda une halte, au milieu du Salon carré. Il n'y avait là que chefs-
d'œ uvre, murmurait-il à demi-voix, comme dans une é glise. On fit le
tour du salon. Gervaise demanda le sujet des Noces de Cana16; c'é tait
bê te de ne pas é crire les sujets sur les cadres. Coupeau s'arrê ta devant la
Joconde17 à laquelle il trouva une ressemblance avec une de ses tantes.
(...) Et, tout au bout, le mé nage Gaudron, l'homme la bouche ouverte, la
femme les mains sur son ventre, restaient bé ats18, attendris et stupides,
en face de la Vierge de Murillo. (...) M. Madinier proposa de conduire
la noce dans la salle des bijoux anciens. Mais...

Il se trompa, é gara la noce le long des sept ou huit salles, dé sertes, froiHes,
garnies seulement de vitrines sé vè res où s'alignaient une quantité innombrable
de pots cassé s et de bonshommes trè s laids. La noce frissonnait, s'ennuyait
ferme19. Puis, comme elle cherchait une porte, elle tomba dans les dessins. Ce
fut une nouvelle course immense; les dessins n'en finissaient pas, les salons
succé daient aux salons, sans rien de drô le, avec des feuilles de papier
gribouillé es, sous des vitres, contre les murs. M. Madinier, perdant la tê te, ne
voulant point avouer qu'il é tait perdu, enfila un escalier, fit monter un é tage à
la noce. Cette fois, elle voyageait au milieu du musé e de la marine20, parmi des
modè les d'instruments et de canons, des plans en relief, des vaisseaux grands
comme des joujoux. Un autre escalier se rencontra, trè s loin, au bout d'un
quart d'heure de marche. Et, l'ayant descendu, elle se retrouva en plein dans les
dessins. Alors, le dé sespoir la prit, elle roula au hasard des salles, les couples
toujours à la file, suivant M. Madinier, qui s'é pongeait le front, hors de lui,
furieux contre l'administration, qu'il accusait d'avoir changé les portes de
place. Les gardiens et les visiteurs la regardaient passer, pleins d'é tonnement.
En moins de vingt minutes, on la revit au Salon carré, dans la galerie
franç aise, le long des vitrines où dorment les petits dieux de l'Orient. Jamais
plus elle ne sortirait. Les jambes cassé es, s'abandonnant, la noce faisait un
'acarme é norme. (...)


«On ferme! on ferme!» criè rent les voix puissantes des gardiens.

Et elle faillit se laisser enfermer. Il fallut qu'un gardien se mî t à la
tê te, la reconduisî t jusqu'à une porte. Puis, dans la cour du Louvre, lors-
qu'elle eut repris ses parapluies au vestiaire, elle respira. M. Madinier
retrouvait son aplomb21; il avait eu tort de ne pas tourner
à gauche; maintenant, il se souvenait que les bijoux é taient à gauche.
Toute la socié té, d'ailleurs, affectait d'ê tre contente22 d'avoir vu ç a.

EMILE ZOLA. L'Assommoir
Примечания:

1. Рабочий, который из оцинкованного железа делает листы для покрытия
крыш, а также водосточные желобы и трубы. 2. Style indirect libre= II expliqua que
c'é tait). Nombreux exemples dans ce texte. 3. В музее, где выставлены экспонаты
Ассирийского царства, находившегося в Малой Азии (1200 - 600 гг до н.э).
4. Разг. Черт возьми! 5. Иератической, священной. 6. Плеоназм - избыточное
повторение, распространенное в разговорной речи (au jour d'aujourd'hui, масло
масляное). 7. Финикийский (Финикия находилась в Малой Азии* к северу от
Палестины, на территории современного Ливана). Финикийская цивилизация
в 3000 - 1000 гг. до н.э. переживала пору наивысшего расцвета. 8. Роэг.^Бестол-
ковщину, тарабарщину. В Средние века так называлась магическая -книга
заклинаний. 9. Прост. Этим словом называют то, что не могут, или не хотят, назвать
своим именем. Можно также сказать: ces machins-l à .. Русский аналог: " эти штуки".
10. Au premier é tage. 11. Ливрея. — Следует понимать: «avec une livré e galonné e d'or».
12. «Плот " Медузы"», известная картина французского живописца Жерико (1791 -
1824), на которой изображены спасшиеся на плоту пассажиры затонувшего корабля
" Медуза". 13. Прост. Здорово! 14. Здесь раньше проходили ежегодные выставки
живописи. Поэтому за словом " салон" закрепилось значение " выставка живописи".
15. Этим якобы развлекался Карл IX в Варфоломеевскую ночь, ночь избиения
протестантов (24 августа 1572 г.) 16. " Свадьба в Кане Галилейской", картина
итальянского живописца Веронезе (1528 - 1588). 17. " Мона Лиза" (" Джоконда") —
картина Леонардо да Винчи (1452 - 1519), одно из самых знаменитых произведений,
выставленных в Лувре. 18. Застывший, открыв рот (bouche bé e) от восхищения.
19. Сильно, здорово, изрядно. 20. Теперь этот музей находится во дворце Шайо.
21. Уверенность, апломб. 22. Выглядели довольными.

ТЕКСТ 31

GOSSES DU PALAIS-ROYAL

Aujourd'hui, sous ma fenê tre, ce sont les enfants qui ré digent mes
histoires d'enfant. Voici une fillette qui a bien 5 ans et demi, et l'autorité
d'une reine sauvage. Elle rè gne sur trois enfants plus petits qu'elle.
«Tourne la corde, Jojo! Pas comme ç a, fais vinaigre! 1 Lulu, t'as pas


droit2 au fauteuil en fer; le fauteuil en fer il est3 qu'à moi, toi t'as4 la
chaise! Argarde5 ton pantalon, Mé maine6, tu crois que j'ai les moyens de
te le rechanger tous les 8 jours?» Elle est dure comme une vraie mè re,
attentive comme une meneuse de poussins.

Un homme de 7 ans crie à un autre homme de 8 ans: «Tu viens faire
du patin7 à 4 heures? — Penses-tu, riposte l'homme de 8 ans. Plus
question de tout ç a, je suis entré dans une combine8 de commerce de
timbres.»

Ce sont les enfants d'ici. Ils ont la mine aiguë 9, le prompt coup d'œ il
des gosses de Paris et parfois une agilité corporelle dé concertante;
té moin le bicycliste, gros comme un merle, qui fait des «huit» autour
des colonnes et vingt acrobaties galerie d'Orlé ans. Je ne perds pas une si
belle occasion d'interroger le grand-pè re de l'acrobate:

«Mon Dieu, quel â ge a-t-il?

— 4 ans et 3 mois.

— Et il monte depuis quand?

— Oh! il y a longtemps; il a appris quand il é tait tout petit (ж10)».

COLETTE. Paris de ma fenê tre
Примечания:

1. Разг. Крути веревку быстрей! 2. Tu n'as pas droit. 3. Il n'est. 4. Tu as.
5. 'Regarde. 6. Разг. уменьшительное от Germaine. 7. Кататься на роликовых
коньках (patiner, le patinage, les patineurs). 8. Жирг. Коммерческая комбинация
(ирон.), т.е. обмен марками. 9. La mine: выражение лица. Aiguë: хитрое, лукавое.
10. Латинское слово, обозначающее: так!; добавлено автором, чтобы под-
твердить, удостоверить сказанное собеседником.

ТЕКСТ 32

UNE ANECDOTE À PROPOS DU PALAIS-ROYAL

Savez-vous comment fut imaginé ce Victor Hugo à demi couché
[qui figura en marbre au jardin du Palais-Royal]?

Voici son histoire:

Rodin venait d'achever en glaise une statue imposante du poè te.
Victor Hugo se dressait debout à la pointe d'un rocher. Toutes sortes de
muses et d'océ anides1 virevoltaient2 au-dessous de lui.

Un matin, le sculpteur conduisit à son atelier une caravane de
journalistes qui dé siraient contempler l'œ uvre nouvelle.


Par malheur, il avait laissé la veille un vasistas3 ouvert. Et comme un
terrible orage avait é claté pendant la nuit, une trombe d'eau avait ré duit
l'immense groupe en une bouillie informe. Le rocher s'é tait effondré sur
les divinité s dansantes. Quant à Victor Hugo, il é tait affalé 4 dans un
océ an de boue.

Rodin poussa la porte, fit passer devant lui ses hô tes; et soudain, il
aperç ut le dé sastre. Peu s'en fallut qu'il ne s'arrachâ t5 la barbe de
dé sespoir. Mais dé jà montait un concert d'é loges:

«Inouï! — Prodigieux! — Formidable! Ce lac de fange6 d'où é merge
Victor Hugo, quel symbole! — Maî tre, c'est un coup de gé nie! — Vous
avez voulu repré senter l'ignominie d'une é poque où seule l'inspiration
du barde7 sublime surnageait noble et pure!

— Vous trouvez? demanda timidement Rodin.

— Comment donc! C'est le chef-d'œ uvre des chefs-d'œ uvre8. Oh!
surtout, Maî tre, n'y touchez plus!»

J.- J. BROUSSON. Les Matiné es de la Villa Sa'id.
Примечания:
-

1. Океаниды — морские нимфы в греческой мифологии. 2. Кружились, вели
хоровод. 3. Форточку, фрамугу. 4. Рухнул, упал, свалился (говорится только
о живых существах; напр.: un homme trè s fatigué s'affale (= se laisse tomber) dans
un fauteuil). 5. Чуть не вырвал. 6. Грязь. 7. Бард. Изначально так называли
кельтских народных певцов-сказителей. 8. Обратите внимание на образование
множественного числа.

ГРАММАТИКА___________________________

ВСПОМОГАТЕЛЬНЫЕ ГЛАГОЛЫ (LES A UXILIAIRES)

I.Вспомогательные глаголы используются для спряжения других
глаголов в сложных временах и для образования пассивного залога.
Основные вспомогательные глаголы, avoir и ê tre, употребляются перед
причастием прошедшего времени (participe passé):

J'AI vu, JE suis allé, JE ME Suis trompé (= passé s composé s). JE SUIS vu
(pré sent de la forme passive).

Разные вспомогательные глаголы могут выражать разные временные
оттенки: II a disparu (= действие, совершившееся в прошлом) и il est
disparu (= результат действия в настоящем).

Также: Ce livre A PARU il у а 50 ans.Achetez le journal: IL est paru.


II. — Другие вспомогательные глаголы употребляются перед глаго-
лом в неопределенной форме
для обозначения временных оттенков:

— глагол aller обозначает ближайшее будущее время (futur proche):

Un terrible orage VA É CLATER. L'orage ALLAIT É CLATER (= futur du passé).

ê tre sur le point de выражает действие, которое произойдет
с минуты на минуту:

Un terrible orage EST SUR LE POINT D'É CLATER — É TAIT SUR LE POINT
D'É CLATER

— глагол devoir выражает действие, которое, возможно, совершится
в будущем;
действие, свершения которого ожидают:

Des journalistes DOIVENT VENIR demain contempler l'œ uvre nouvelle.

— ê tre en train de выражает действие, которое происходит в данный
момент:

Les journalistes SONT EN TRAIN DE VISITER l'atelier — É TAIENT EN TRAIN DE
visiter l'atelier.

venir de выражает действие, которое совершилось только что:

JE VIENS D'ACHEVER та lecture.Rodin VENAIT D'ACHEVER une statue de
Victor Hugo,
(по значению близко к plus-que-parfait).

Внимание! Не путайте вспомогательный глагол aller, обозначающий
время,
с тем же глаголом в его прямом значении: On frappe et Pierre VA
ouvrir la porte;

следует также отличать вспомогательный глагол devoir, обознача-
ющий время,
от глагола devoir e его прямом значении, выражающем
долженствование: on DOIT agir honnê tement.

(Об использовании модального глагола devoir читайте в следующем
уроке).

УПРАЖНЕНИЯ

I) В данном тексте объясните значение глаголов ê tre и avoir: вспомога-
тельный
ли это глагол или глагол в его прямом значении:

// у avait peu de temps que Rodin avait achevé la statue de Victor Hugo, quand des
journalistes eurent l'idé e de venir contempler l'œ uvre nouvelle. L'artiste n'avait pas
beaucoup de goû t pour la publicité, mais il fut obligé de cé der au dé sir qui lui avait é té
manifesté.

Il conduisit donc ses visiteurs à l'atelier. Mais à peine fut-il entré qu'un dé sastre
frappa ses yeux. Une trombe d'eau é tait tombé e pendant la nuit et avait envahi l'atelier:
le groupe, sculpté pai Rodin, s'é tait ré duit en une bouillie informe et nageait dans un
lac de boue. L'artiste é tait navré, mais ses hô tes, ne se doutant de rien, crurent que
Rodin avait voulu repré senter le poè te é mergeant de la fange. A leurs yeux, c'é tait un
symbole: à les entendre, jamais le sculpteur, dans ses audaces, n'é tait allé si loin!
jamais il n'avait é té si grand!..


II) Объясните значение вспомогательных глаголов в следующих предло-
жениях — Le sculpteur va introduire les journalistes, quand il s aperç oit qu un desastre
s est produit pendant la nuit — Rodin doit achever demain la statue de Victor Hugo —
Un chef-d œ uvre vient de naî tre dans 1 atelier de Rodin — Une trombe d eau est en train
de tomber et d ané antir le travail de 1 artiste — Les journalistes sont sur le point d entrer
dans 1 atelier — Midi venait de sonner quand 1 incendie eclata — Midi allait sonner les
employes commenç aient a ranger leurs dossiers — Revenez demain, vous rencontrerez
mon trere qui doit dejeuner avec nous — Mon frere devait dejeuner avec nous te jour
la Mais il s excusa par un pneu

III) Объясните значения глаголов Rendez-moi la somme que vous me devez —
Ne venez pas chez moi demain je dois ê tre absent toute la journee — On sonne va
ouvrir — Tu vas encore ê tre en retard' — La pluie a tombe toute la nuit — L enfant est
tombé, il pleure — Le facteur a passe il y a dix minutes — Il ne viendia plus 1 heure
est passee — Ce livre a paru il y a dix ans — Votre roman est il paru maintenant?

IV) Эссе. En vous inspirant du texte «Au musee du Louvre» decrivez un groupe de
touristes provinciaux ou etrangers visitant le Zoo

ТЕКСТ 33

SPECTACLES

«Devant la Comé die-Franç aise, j'ai vu une interminable queue1

— Tous ces braves gens que tu vois là connaissent Hernani1 presque
par cœ ur Comme les spectateurs de La Passion à Oberammergau2, ils
savent comment ç a finit Aussi n'est-ce point la curiosité d'une intrigue
allé chante qui les attire c'est l'art de l'acteur qui les passionne, le dé sir,
inconscient parfois, d'é prouver en commun une satisfaction esthé tique

— Comment saurai-je ce qui se joue?

— Consulte les colonnes Morris3, ou achè te un des quotidiens qui
renseignent admirablement sur tout ce qui touche à la vie des spectac-
les, concerts, ciné mas, confé rences, etc, ou encore la «Semaine à Pans»
qui sert le mê me dessein

 

— J'ai vu jouer L'Avare4 au Franç ais et j'en garde un souvenir
inoubliable, j'ai mê me é té le premier à crier «encore» à la fin de la piè ce

— Quoi, comme un enfant gâ té qui redemande des confitures7 Si tu
tiens à ce que les comé diens «remettent ç a»5 c'est «bis, bis» qu'il faut cner

— Et quand ce ne sont pas des comé diens, mais des tragé diens7

— C'est tout un, en franç ais «comé dien» veut dire acteur dans tous les
genres

— On m'a parlé de la claque6, qu'est-ce9


 

— C'est une institution destiné e à rappeler au public combien sont
modestes auteurs et acteurs () Si la comé die te dé plaî t, siffle, siffle
trè s fort Cela ne marque pas l'approbation comme en Angleterre

— Est-ce qu'il y a aussi des claques dans les banquets7

— Où vas-tu chercher cela7

— Mais, à celui de «La Pomme Cuite» auquel j'ai assisté derniè re-
ment, quelqu'un aprè s un discours, a crié tout à coup «un ban1» et cela
a dé clenché un tir de barrage7 en trois salves Ces rantanplan plan plan,
rantanplan, plan, plan, rantanplan plan plan, plan, plan, plan1 é taient
d'une simultané ité parfaite8 ()

Et les ouvreuses, que font-elles7

— Elles te conduisent à une place que tu pourrais trouver le plus
aisé ment du monde si elles é taient convenablement numé roté es [Quand]
ton pourboire n'atteint pas l'altitude de leurs espé rances, elles te dé cochent
un sourire si amer qu'il te gâ tera tout le premier acte C'est, je pense, pour te
donner la temps de te remettre que les entractes sont si longs

D'aprè s FELIX DE GRAND'COMBE Tu viens en France

Примечания

1 " Эрнани" драма В Гюго (1830) 2 Обераммергау — немецкий город,
в котором жители каждый год представляют Страсти Христовы Это
представление всегда собирает множество зрителей, в том числе иностранцев
1 Цилиндрические тумбы, на которых расклеивают театральные афиши
4 'Скупой', комедия Мольера (1668) 5 Прост " повторили" 6 Клака
(клакеры)— люди, которых нанимают за плату, чтобы они аплодировали
спектаклю или освистали его 7 В прямом значении — заградительный огонь
артиллерии 8 Великолепная слаженность «Bans» — аплодирование в такт,
а также скандирование одобрения

ГРАММАТИКА___________________________

ВСПОМОГАТЕЛЬНЫЕ ГЛАГОЛЫ, ВЫРАЖАЮЩИЕ
ЧУВСТВА (AUXILIAIRES INTRODUISANT UN SENTIMENT)

Некоторые глаголы, сопутствуя инфинитиву, могут придавать ему
особое значение Такие глаголы называются модальными, так как они
обозначают чувства, вероятность, запрет и т д






© 2023 :: MyLektsii.ru :: Мои Лекции
Все материалы представленные на сайте исключительно с целью ознакомления читателями и не преследуют коммерческих целей или нарушение авторских прав.
Копирование текстов разрешено только с указанием индексируемой ссылки на источник.