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Doublets






Mot latin > Mot qui enest issu avec Mot reconstruit

l’usure du temps à partir de la racine latine

(fr. populaire) (fr. savant)

advocatum > avoué avocat

augustum > aoû t auguste

caballariu > chevalier cavalier

campu > champ camp

capitalem > cheptel capitale

captivum > ché tif captif

claviculum > cheville clavicule

dotare > douer doter

fabrica > forge fabrique

frigidum > froid frigide

implicare > employer impliquer

integer > entier intè gre

legalis > loyal lé gal

liberare > livrer libé rer

ministerium > mé tier ministè re

mobilem > meuble mobile

nativus > naï f natif

operare > oeuvrer opé rer

parabola > parole parabole

pendere > peser penser

potionem > poison potion

rationem > raison ration

rigidus > raide rigide

sacramentum > serment sacrement

scala > é chelle scale

simulare > sembler simuler

singularis > sanglier singulier

strictum > é troit strict

tractatum > traité tract

vitrum > verre vitre

Il y a eu des cas où le mot latin, donc d’origine savante, reste dans la langue ayant é liminé le mot franç ais d’origine populaire: beneiç on est remplacé par bé né diction, leü n cè de à lé gume, etc. Il s’agit de la «relatinisation» du franç ais [G. Gougenheim. La relatinisation du vocabulaire franç ais. Cit. d’aprè s Skré lina, р. 395].

Ainsi, le vocabulaire franç ais pré sente-t-il, depuis et jusqu’à nos jours le double caractè re, à la fois populaire et savant.

Aux doublets dits morphologiques peuvent ê tre rapporté s les mots issus de diffé rents cas d’un mê me mot: copain / compagnon, gars / garç on, etc.

Les emprunts au grec souvent par l’intermé diaire du latin ne sont pas nombreux en moyen franç ais: barbare, despote, syncope, symphatie, etc.

Quant aux emprunts aux langues vivantes ce sont en premier lieu les langues romanes où le franç ais de l’é poque puise des mots nouveaux se rapportant à la culture, aux produits des pays, à la guerre, etc.: asperge, bastide, cadeau, cigale salade, cap (provenç al); citadin, alarme, canon, banque, etc. (italien); laquais, lapin (ibé ro-roman).

L’argot.

En moyen franç ais on atteste pour la premiè re fois la diffé renciation stylistique du langage. Les farces, les miracles, genres trè s en vogue, repré sentent la langue des gens simples et abondent en mots populaires, familiers et mê me argotiques. De cette é poque datent les premiers emprunts à l’argot (dupe, fourbe, etc.), et, en particulier, à l’argot des Coquillars ce qui se reflè te dans la poé sie de Franç ois Villon.

Le lexique des Coquillards, employé dans les œ uvres de F. Villon, est riche et varié (la bande des Coquillards ainsi appelé s parce qu’ils portaient une coquille au cou afin de se faire passer pour des pè lerins allant à Saint-Jacques-de-Compostelle; les Coquillards ont livré en 1455 sous la torture une partie de leur jargon). Voilà quelques mots de leur argot.

Abesse – vol; Cercle – argent;

Accent – crachat (signe du danger); Dorer – mentir;

Accoler – pendre; Envoyeur – assassin;

Banc – é chafaud; Feuille – bourse;

Benard (< Bernard) – sot, imbé cile; Hô pital, coffre – prison;

Blanchir – tricher, duper; Long – adroit;

Breton, rat – voleur; Malade – prisonnier, etc.

Les changements sé mantiques

En moyen franç ais pé nè trent un grand nombre de mots au sens abstrait grâ ce aux traductions des langues anciennes et vu le besoin de cré er la terminologie scientifique.

L’extension ou la restriction du sens d’un vocable s’expliquent par de diffé rentes causes linguistiques et extralinguistiques.

Extension de sens: plante (bouture) dé signe tous les vé gé taux, etc.

Restriction de sens: ramoner (nettoyer) se rapporte dé sormais seulement au nettoyage des cheminé es, etc.

La structure du vocabulaire mé dié val

1. La cré ation et le renouvellement du vocabulaire.

A la fin du moyen franç ais la structure du vocabulaire de la langue a beaucoup changé: un grand nombre de mots de l’ancien franç ais a é té é liminé; en mê me temps il s’est produit un renouvellement du lexique (grâ ce surtout aux emprunts, la dé rivation, composition, mots vulgaires, dialectismes, etc.). P. Guiraud a entrepris, dans le Dictionnaire é tymologique de A. Dauzat, un recensement des mots-souches au nombre de 20 000 [Cit. d’aprè s Skré lina, p.189]. Considé ré s d’aprè s la date de leur cré ation, ces mots-souches actuellement vivants se ré partissent de la faç on suivante:

XII e s. 15% XIV e s. 15% XVII e s. 11%
XIII e s. 7% XV e s. 8% XVIII e s. 11%
    XVI e s. 10% XIX e s. 13 %
Au total: 22%   43%   35%

A l’ancien franç ais remonte environ 1/5 du vocabulaire actuel (mots de base). Le XIV e s. et le XVI e s. apparaissent comme les grandes pé riodes de cré ation lexicale: en dehors du vocabulaire de base, le moyen franç ais fournit plus de la moitié du dictionnaire actuel [P. Guiraud, «Moyen franç ais», p. 50]. Le franç ais moderne est donc formé, selon P. Guiraud, d’un vocabulaire de base d’environ 7 à 8 000 mots qui datent de l’ancien franç ais et d’un vocabulaire de culture d’environ 12 000 mots dont la moitié date du moyen franç ais.

P. Guiraud a é galement fait une ré partition chronologique des latinismes (environ 5 000) et des hellé nismes (environ 500) d’origine savante et technique d’où on voit que, d’une part, les 3/5 des mots-souches d’origine latine et grecque sont des cré ations du moyen franç ais; et que, d’autre part, le mouvement prend toute son ampleur dè s le XIV e s. dont la fé condité dans ce domaine ne cè de en rien à celle du XVI e s. [ibid., p. 53].

Une autre chronologie porte sur les emprunts (d’aprè s P. Guiraud):

  XI-XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX Total
Allemand                  
Anglais                  
Italien                  
Arabe                  
Au total                 1 244

2. Les emprunts et la structure phoné tique du moyen franç ais.

Notons qu’un petit nombre d’emprunts de l’ancien franç ais n’a pas dé truit l’homogé né ité de la langue se rapportant le plus souvent aux domaines spé cialisé s et donc peu connus à la plupart des usagers. Au contraire, un trè s grand nombre d’emprunts en moyen franç ais a bouleversé la cohé rence du systè me phoné tique de la langue, ayant introduit des vocables d’une construction phoné tique qui diffé rait tout à fait de celle du vocable franç ais. Par exemple, au cours de son é volution phoné tique le franç ais a racourci le mot latin ayant é liminé surtout ses syllabes finales; les voyelles et les consonnes ont disparu dans certaines positions (consonnes intervocaliques, celles de groupes consonantiques, voyelles en hiatus, etc.) Ayant introduit les vocables latins, le moyen franç ais, a gardé leur aspect phoné tique polysyllabique, comportant plusieurs groupes de sons disparus en franç ais depuis l’é poque romane: consonnes intervovaliques: collo c ation ( mais lo ue r < lo c are); voyelles en hiatus: compr é h e nsion ( mais â ge < ea ge); groupes consonantiques: colle ct ion ( mais fa it < fa ct um, conte st ation, mais t ê t e< te st e), etc. Le mot polysyllabique a profondé ment changé le rythme de la phrase franç aise habitué e à des mots courts de deux à trois syllabes.

L’ORTHOGRAPHE

Si la langue parlé e se dé veloppe sans contraintes en moyen franç ais, il n’en est pas ainsi pour la langue é crite.

En moyen franç ais, l’orthographe perd peu à peu son caractè re phoné tique pour devenir traditionnelle et é tymologique, et cela pour deux raisons.

Primo, l’orthographe demeure en grande partie telle qu’elle a é té en ancien franç ais, tandis que la prononciation s’en est considé rablement é carté e et é volue toujours. L’orthographe retarde donc sur la prononciation.

A titre d’exemple on peut mentionner les nombreuses anciennes diphtongues et triphtongues qui avaient disparu, s’é tant ré duites à des voyelles simples dans la langue parlé e; seule la langue é crite a conservé les traces de la prononciation de l’é poque pré cé dente dans des mots comme oi s eau, f ou, fl eu r et s aou l. Les lettré s de l’é poque y ont ré agi en exigeant de conserver des graphies qui ne correspondaient plus à la langue orale. Ainsi, l’orthographe devient-elle historique, parce qu’elle repré sente «l’histoire» phoné tique du mot.

Secundo, la notation elle-mê me ne reste pas toujours intacte. A la suite de l’intervention des scribes et des grammairiens voulant rapprocher la graphie du franç ais de ses origines, c’est-à -dire de la graphie latine, l’orthographe devient é tymologique.

Dans le cadre de la «relatinisation» de l’orthographe franç aise on ré tablit beaucoup de consonnes disparues: se p maine < se p timana, etc.; certaines consonnes doubles disparues en ancien franç ais sont restitué es: belle pour bele d’aprè s le latin bella, etc.

La transcription du suffixe - c ion qui reflé tait fidè lement sa prononciation, a é té remplacé e par l’orthographe é tymologique - t ion: soubscrip c ion > subscrip t ion, persecu c ion > persé cu t ion, etc.

D’ailleurs, certains ré tablissements sont fautifs et dus à l’ignorance ou l’oubli de l’é volution phoné tiques des sons. Ainsi, la consonne c ayant passé en i devant consonne (la c tu > la i t, fa c tu > fa i t), les scribes et les grammairiens l’ont ré tablie et transcrivent ces mots comme suit: la ic t, fa ic t. Un autre exemple: la consonne l qui s’é tait vocalisé e en u (co l p > co u p) est restitué e devant consonne: cheva ul s, fa ul t. Cette graphie compliqué e finira par se simplifier en partie, mais nous la retrouvons de nos jours dans les noms propres, par ex.: Rena ul t, Thiba ul t, Ch. Perra ul t, etc.

A force d’oublier la valeur de quelques signes conventionnels, on introduit des lettres reproduites par les signes en questions. C’est ainsi qu’en moyen franç ais dans la terminaison – us, repré senté e en ancien franç ais par – x, la lettre u est restitué e devant - x (= us): cheva us = cheva x = cheva u x.

En plus, il y a des cas de fausse é tymologie: deu l x < duos, peu l t < potet, s c avoir < sapere, h uictiesme < octo, etc.

Pour lutter contre les confusions à l’initiale des mots, qui ré sultent de l’alternance entre la lettre u et v (à l’é poque u repré sentait deux sons – u et v dans la graphie), on ajoute un [ h ] initial pour marquer le commencement vocalique: osteu > uitre > huitre, oleu > uile > huile, etc. Cela a permis de distinguer les mots tels que huis de vis, huî tre de vitre, etc.

L’introduction d’une grande quantité de lettres é tymologiques a accentué les divergences entre la prononciation et la graphie.

Il y a des cas où certaines notations sont plutô t arbitraires. C’est ainsi qu’en moyen franç ais, on é crit à la place du i la lettre y, surtout à la finale et à l’initiale des mots: mercy, roy, etc.

Il n’en demeure pas moins que l’orthographe a commencé à se fixer, comparativement à l’ancien franç ais, tout en se compliquant en mê me temps, et cela, malgré les efforts pour la rationaliser. Les normes orthographiques ne sont donc pas encore contitué es à l’é poque, la graphie du moyen franç ais est compliqué e et souvent arbitraire.

Mais le XVe siè cle annonce dé jà l’é poque du «dirigisme linguistique», caracté ristique du franç ais qui va suivre. Les premiè res tentatives d’unifier l’é criture s’inscrivent dans la politique visant la centralisation du pays et le renforcement du pouvoir royal: les documents ré digé es par la chancellerie royale doivent ê tre transcrits toujours uniformé ment afin d’ê tre compris partout et sans é quivoques.

La prononciation s’é tant é carté e considé rablement de l’orthographe, cette derniè re se base dé sormais sur quatre principes qui lui sont propres de nos jours.

1. Principe é tymologique (latinisant). Les lettres latines sont reconstitué es dans le mot, sans ê tre prononcé es toutefois, pour rendre plus nette l’origine du mot: tem ps (< tem p u s), com p ter (< com p utare), etc.

2. Principe historique qui vise à conserver l’é criture de l’ancien franç ais, phoné tique par excellence:

m ai s: la diphtongue [ ai ] a passé à la voyelle simple [ e ], tandis que l’orthographe a conservé l’ancienne prononciation diphtongué e, c.-à -d. elle reflè te l’histoire phoné tique de ce mot;

mai s tre: la consonne s ne se prononce plus depuis la fin du XIII e s., etc.

3. Principe morphologique sert à montrer les liens morphologiques entre les mots, par ex., en ancien franç ais le mot regart se prononç ait avec la consonne finale sourde parce qu’à l’é poque toutes les consonnes finales s’assourdissaient (l’é criture en ancien franç ais suivait fidè lement ce processus phoné tique: regar t [ regar t ]). Vu le fait que le mot regart provient du verbe regar d er (non pas regar t er), on reconstitue la lettre d à la fin du mot pour mettre en é vidence ce lien morphologique.

4. Principe phoné tique (trè s peu usité depuis le moyen franç ais) d’aprè s lequel la prononciation et l’orthographe coï ncident: dortou e r («dortoir») [ dortw e r ] (car en moyen franç ais l’ancienne diphtongue oi se prononç ait [ w e ]), sur, dur.

Afin de se faire une idé e des diffé rences entre l’ancien franç ais et le moyen franç ais, on peut comparer ces transcriptions des Serments de Strasbourg, l’un é tant une graphie du XIe s. (ancien franç ais), l’autre, celle du XVe s. (moyen franç ais):

Ancien francais (XI e siè cle)

Por dieu amor et por del crestiien poeple et nostre comun salvement,

de cest jorn en avant, quan que Dieus saveir et podeir me donct,

si salverai jo cest mien fredre Charlon, et en aiude, et en chascune chose,

si come on par dreit son fredre salver deit, en ç o que il me altresi faç et,

et a Londher nul plait onques ne prendrai, qui mien vueil cest mien fredre

Charlon en dam seit.

Moyen franç ais (XV e siè cle)

Pour l’amour Dieu et pour le sauvement du chrestien peuple et le nostre

commun, de cest jour en avant, quan que Dieu savoir et pouvoir me done,

si sauverai je cest mien frere Charle, et par mon aide et en chascune chose,

si comme on doit par droit son frere sauver, en ce qu’il me face autresi,

et avec Lothaire nul plaid onques ne prendrai, qui, au mien veuil, à ce mien frere

Charles soit à dan.

 

 






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