Tags et graffs : art ou vandalisme ?

Dé gradation, pollution visuelle pour les uns, modes d’expression futuristes pour les autres, tapage et graffitage ont de toute faç on mauvaise ré putation.

Bus, trains, mé tros, faç ades d’immeubles, cages d’escalier… pratiquement pas une surface qui n’é chappe aux graffitis. Ces inscriptions sauvages, clandestines, faites à la bombe de peinture, *prolifè rent dans le paysage urbain, vé ritable phé nomè ne de socié té. Originaire des milieux rap et hip hop amé ricains, le tag a fait son apparition en France au dé but des anné es 1980. Contrairement au graffiti, qui recourt à des techniques *picturales trè s é laboré es, le tag est une signature anonyme, spontané e, le plus souvent incompré hensible. Nouveau mode d’expression à la conquê te de l’espace urbain? Les tags, et dans une moindre mesure les graffs, ont en tout cas mauvaise ré putation. Pour beaucoup, c’est de la pollution visuelle, du *vandalisme, synonymes de violence urbaine et d’insé curité.

Le goû t de la provocation

Qui sont ces tagueurs et autres graffiteurs? Contrairement à ce qu’on croit, ce ne sont pas des exclus, encore moins de dangereux *activistes. La plupart sont des adolescents appartenant à la classe moyenne, ils vivent au centre-ville, rarement dans les banlieues dé favorisé es. Ils ont entre 15 et 24 ans, la majorité d’entre eux sont lycé ens ou é tudiants, la pratique du tagage culmine entre 16 et 18 ans. Leur point commun: le goû t de la provocation, plaisir aussi du cache-cache avec la police. Mais depuis que les autorité s ont dé claré la guerre aux tagueurs, l’activité est devenue trè s risqué e en raison des sanctions pé nales de plus en plus lourdes. Ce qui ne les empê che pas de braver les interdits pour continuer à faire parler les murs de nos villes.

Texte de Michel Heurteaux, Les Clé s, n° 545

* prolifé rer: se multiplier rapidement

* pictural: en rapport avec la peinture

* vandalisme: destruction sans raison

* activiste: extré miste

1. Ce document a pour but:

a.  d’informer sur les tags et les graffs.

b.  de condamner les tags et les graffs.

c.  de justifier les tags et les graffs.

2. L’origine du tag est:

a.  inconnue.

b.  franç aise.

c.  amé ricaine.

3. La ré action la plus fré quente à l’é gard des tags et des graffs est:

a.  l’indiffé rence.

b.  l’admiration.

c.  la critique.

4. Ce phé nomè ne se dé veloppe:

a.  surtout dans les campagnes.

b.  un peu partout.

c.  surtout dans les villes.

5. Dans quel groupe d’â ge se situent principalement les tagueurs et les graffiteurs?

6. Donnez deux raisons qui motivent le tagueur et le graffiteur: