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Balzac et la presse






La presse n’a pas é té tendre avec Balzac154 qui, dans ses romans, la provoquait en l’é gratignant volontiers. Dans Illusions perdues, l’é crivain fait dire aux sages du Cé nacle, lorsque Lucien de Rubempré annonce qu’il va «se jeter dans les journaux»

«Gardez-vous en bien, là serait la tombe du beau, du suave Lucien que nous aimons (…). Tu ne ré sisteras pas à la constante opposition de plaisir et de travail qui se trouve dans la vie des journalistes; et ré sister au fond, c’est la vertu. Tu serais si enchanté d’exercer le pouvoir, d’avoir le droit de vie et de mort sur les œ uvres de la pensé e, que tu serais journaliste en deux mois.»

Ce qui est en contradiction avec la puissante envie de Balzac de devenir maî tre du monde litté raire et politique, grâ ce à son association le Cheval rouge155. En contradiction é galement avec ses deux entreprises de presse malheureuses: La Chronique de Paris (1835) et plus tard La Revue parisienne (1839).

Cependant, plus le succè s de Balzac grandit auprè s du public – «Avec la Physiologie du mariage, puis La Peau de chagrin, Balzac est dè s 1829 un auteur à la mode156» –, plus la critique se fait dure, injuste, et souvent mesquine, puisque son acharnement continue aprè s sa mort.

Comme le note André Maurois dans l’é pilogue de Promé thé e ou la vie de Balzac:

«Tous les grands monuments jettent de l’ombre; il y a des gens qui ne voient que l’ombre. Les naturalistes reconnurent (à tort) en lui un ancê tre, bien que Zola crut discerner «une fê lure du gé nie» dans la politique et la mystique de Balzac. É mile Faguet, en 1887, lui reprochait ses idé es de clerc de notaire de province et les vulgarité s de son style157»

Dè s 1856, Lé on Gozlan, qui a succé dé à Balzac à la pré sidence de la Socié té des gens de lettres aprè s Victor Hugo, té moigne de l’acharnement post mortem des critiques litté raires et surtout des universitaires qui finiront par avouer leur erreur quelques anné es plus tard:

«Les journaux, il y a quelque douze ou quinze ans, se sont beaucoup occupé s de Balzac, mais ils l’ont fait comme ils font tout, c’est-à -dire vite et sans ré flexion. Ils ne parlè rent que de ses cheveux, de ses bagues et de sa canne. Il fut le lion de la quinzaine, mettons de l’anné e, puis ils le laissè rent aprè s l’avoir grossi, exagé ré et dé mesuré ment enflé. Il faut le dire, c’est cette caricature de l’homme extraordinaire qui est resté e dans l’esprit de la gé né ration158.»






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